«Je suis très inquiet. En fait, je suis alarmé», a déclaré le président de l’usam et conseiller national Fabio Regazzi (Centre/TI) devant les médias à Berne, selon le communiqué de la faîtière. Pour de nombreuses entreprises, la flambée des prix est «insupportable et menace leur existence même», a-t-il poursuivi. Et d’exiger que «les obstacles administratifs tombent».
L’usam a réuni ses demandes et propositions d’action dans des motions qui seront déposées lors de la session d’automne qui commence lundi.
Concrètement, l’usam demande que la construction de petites installations de toutes les technologies durables au niveau des ménages puisse se faire sans autorisation et ce, dans toutes les zones d’aménagement du territoire.
La faîtière des PME exige en outre que les grands projets d’énergie hydraulique et éolienne annoncés ne puissent plus faire l’objet d’une procédure d’opposition jusqu’à ce que les objectifs de développement de la stratégie énergétique soient atteints.
Une autre exigence de l’usam est que les entreprises qui sont sur le marché dit libre de l’électricité puissent revenir à l’approvisionnement de base, sous certaines conditions. Les entreprises devraient notamment respecter un délai de préavis d’un an. Une fois dans l’approvisionnement de base, elles devraient y rester pendant au moins trois ans ou payer une pénalité de 10% sur la partie énergie.
Selon l'usam, les PME croulent sous les frais d'électricité
Le président de Gastrosuisse Casimir Platzer a justifié ces revendications à l’aide de deux exemples concrets. L’un concerne un hôtel de montagne qui avait jusqu’à présent des frais d’électricité annuels d’environ 5000 francs. La première offre que son fournisseur d’électricité lui a proposée pour un nouveau contrat de cinq ans aurait fait grimper ses frais d’électricité à 162’000 francs. Une seconde offre, revue à la baisse, implique tout de même des coûts annuels de plus de 81’000, soit une augmentation de 1600%.
Face à une potentielle pénurie d’électricité, l’usam propose «un degré d’escalade supplémentaire» entre les économies volontaires et les mesures de gestion qui seraient décidées par le Conseil fédéral et pourraient conduire à l’interdiction de certaines activités.
Lors de cette phase intermédiaire, les chaînes de valeur et les branches concluraient des accords d’économie d’énergie avec l’approvisionnement économique du pays. Les entreprises et les branches élaboreraient ensuite elles-mêmes des plans de mise en oeuvre des accords, a expliqué le directeur de l’usam, Hans-Ulrich Bigler. Et d’ajouter que «le Conseil fédéral a signalé qu’il était prêt à réfléchir à notre proposition».
En août, l’usam a écrit à deux reprises au ministre de l’Économie, Guy Parmelin, pour lui faire part de son inquiétude et de ses propositions. La seconde missive était également adressée à la ministre de l’Énergie, Simonetta Sommaruga.
(ATS)