Alors qu'elle renonce à un nombre croissant d'apparitions publiques, probablement pour des raisons de santé, la reine Elizabeth II a accepté aujourd'hui une visite qui peut surprendre – celle du président de la Confédération Ignazio Cassis, comme le montre une photo officielle (ci-dessus).
Actuellement en visite à Londres pour rencontrer le premier ministre anglais Boris Johnson, dans l'intention de renforcer les liens bilatéraux, Ignazio Cassis a réussi à décrocher un rencard à Buckingham Palace au passage.
La famille royale s'est fendue d'un Tweet à cette occasion: «Cet après-midi, la reine a reçu en audience le président de la Confédération suisse Ignazio Cassis au château de Windsor». L'épouse du conseiller fédéral, Paola Cassis, était également de la partie.
Que fait Ignazio Cassis à Londres?
Les sujets abordés durant cette rencontre n'ont pas été révélés. Mais le matin même, après le Premier ministre, Ignazio Cassis a également échangé avec la ministre des Affaires étrangères Elizabeth Truss. Ce dernier entretien concernait l'éventuel établissement d'un accord de libre-échange commun.
Selon les autorités britanniques, ce dernier – qui inclurait également les services – devrait stimuler les deux économies. Et rien de moins que «montrer au monde ce qu'il est possible de faire entre deux démocraties qui partagent les mêmes idées, et qui sont innovantes».
Un historique cocasse
Sur les photos, le président de la Confédération semble rayonnant – et un rien gêné. Au niveau de l'accueil royal, la Suisse n'a effectivement pas toujours brillé: qui se souvient de l'anecdote Chevallaz, lors de la dernière visite de la reine en Suisse, en 1980?
Elisabeth II avait été accueillie par le Conseil fédéral in corpore à Zurich, se remémore «24 heures». «Alors que sa Majesté termine la revue de la garde d'honneur et ne sait trop où se diriger, (Georges-André Chevallaz) la fait pivoter d'un brusque mouvement de la main. Geste sacrilège! Dans le grand Commonwealth, celui sur lequel le soleil ne se couchait jamais, on coupait des têtes pour moins que cela!», écrivait alors L'Illustré.
(Adaptation par Daniella Gorbunova)