Le Rectorat a pris position
L'Uni de Genève porte plainte contre les auteurs de l'attaque à la tarte sur Céline Amaudruz

La conseillère nationale UDC Céline Amaudruz avait failli être entartée au Club de débat de l'Université le 14 décembre dernier. Elle a porté plainte. Aujourd'hui, le rectorat prend à son tour officiellement position, et s'en remet lui aussi à la justice.
Publié: 11.01.2023 à 18:36 heures
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Dernière mise à jour: 11.01.2023 à 20:45 heures
Céline Amaudruz accusait le Rectorat de l'UNIGE de «minimiser l'agression» dont elle avait été victime. (Image d'archives)
Photo: keystone-sda.ch
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Daniella GorbunovaJournaliste Blick

Tout Genève s'en est ému pendant les fêtes: lors d'une intervention au Club de débat de l'Université de Genève (UNIGE), le 14 décembre, la conseillère nationale genevoise UDC Céline Amaudruz avait failli être entartée.

Au moins l'une des personnes à l'origine de l'attaque ferait partie du comité de la Conférence universitaire des associations d'étudiant.e.x.s (CUAE), d'après un communiqué du Club. Le geste a été revendiqué via un billet publié sur le site du média de gauche radicale Renversé. Ses auteurs y menacent même de recommencer.

Aujourd'hui, l'Université prend officiellement position. «Le Rectorat a décidé de déposer une plainte pénale contre inconnu-es pour violation de domicile, sans préjudices d’autres qualifications», peut-on lire dans le communiqué publié à l'issue de sa séance le 11 janvier. Et d'ajouter: «Si des étudiant-es de l’UNIGE devaient figurer parmi les fauteurs/euses de trouble, ils ou elles pourraient en outre être déféré-es devant le conseil de discipline et s’exposeraient à des sanctions administratives.»

Dans une interview accordée à la «Tribune de Genève» quelques jours après les faits, Céline Amaudruz accusait le Rectorat de «minimiser l'agression» dont elle avait été victime. L'UNIGE avait alors qualifié l'action d'«inadmissible», tout en affirmant vouloir prendre le temps d'éclaircir la situation, et s'assurer que les «agresseurs» étaient des étudiants, avant de songer à prendre des mesures pénales ou disciplinaires.

«Le respect de la liberté d’expression»

L'Université rappelle, dans le même communiqué, qu'il ne s'agit en effet pas du premier incident du genre, évoquant l'interruption d'une conférence jugée «transphobe» par de jeunes militants au printemps 2022. «La communauté universitaire dans son ensemble (...) avait rappelé, dans un texte commun, les valeurs de l’institution qui engagent tous ses membres: le refus de la violence, le respect de la liberté d’expression et le respect des personnes», peut-on lire.

L'UNIGE précise également que les «dispositifs de sécurité seront adaptés en conséquence», après cet ultime incident. Cela afin que l'Université reste «ce lieu de débat ouvert où les désaccords peuvent s’exprimer dans le respect des personnes et des opinions, où tous les thèmes peuvent être abordés et étudiés, où la liberté académique est garantie».

Pendant ce temps, la politique genevoise avait largement et rapidement condamné le geste, appelant à des sanctions fermes: de la ministre PLR Nathalie Fontanet à sa consœur socialiste à la tête du Département de l'instruction publique (DIP), Anne Emery-Torracinta. En passant par les élus de la gauche radicale au parlement genevois, censés être les représentants politiques des militants à la tarte, mais que le geste divise.

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