Elections cantonales à Genève
Céline Amaudruz escortée par des policiers en civil aux élections genevoises

La présidente de l'UDC genevoise était entourée d'au moins quatre hommes équipés d'une oreillette pour assurer sa sécurité, lors de sa présence à Genève pour commenter l'élection du Conseil d'État. Une mesure qui fait suite à son agression par la gauche radicale.
Publié: 02.04.2023 à 17:21 heures
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Dernière mise à jour: 02.04.2023 à 20:34 heures
Photo: keystone-sda.ch

Un petit tour et puis s’en va. C’est une Céline Amaudruz manifestement nerveuse (et pressée d’en finir) qui a pénétré dans le hall central de l’Université de Genève, pour commenter les résultats du premier tour de l’élection au Conseil d’État genevois.

La vice-présidente de l’UDC suisse, également présidente de la section genevoise, était entourée de son mari candidat à l’Exécutif, Michael Andersen, de Lionel Dugerdil, également candidat UDC. Mais aussi d’un service de sécurité, composé d’au moins quatre hommes équipés d’oreillettes, venus renforcer celui des lieux, assuré par l’entreprise Protectas. Ces quatre agents, habillés en civils, arboraient néanmoins un pin’s distinctif de la Police genevoise

Pourquoi un tel dispositif, étonnant, alors que même les membres du Conseil fédéral se baladent régulièrement seuls dans l’espace public?

Il faut dire que l’institution genevoise qui accueille le dépouillement des voix — ainsi que la grand-messe électorale orchestrée par la chaîne de télévision régionale «Léman Bleu» — avait été le théâtre de la tentative d’entartage de Céline Amaudruz par des militants de la gauche radicale le 21 décembre dernier. Agression avant tout verbale, dont nous avions révélé les images.

Sur ordres de Berne

Des deniers publics pour la sécurité de la politicienne genevoise, que certains, à Berne, voient déjà au sommet de l’État? Selon nos informations, ces quatre agents sont de fait des policiers genevois mandatés directement sur ordre de la Confédération. «L’ordre est venu directement de Berne», nous confirme l’un des anges gardiens de l’élue de droite.

Présente pendant 33 minutes sur le plateau de Léman Bleu aux côtés des autres leaders des partis politiques genevois, Céline Amaudruz aura exprimé son regret d’une droite désunie, l’une des raisons pour lesquelles son mari et Lionel Dugerdil, classés respectivement 12e et 10e, voient s’envoler leur rêve de siéger à l’Exécutif.

Céline Amaudruz derrière le MCG

Sans surprise, Madame Amaudruz a donc plaidé pour une union plus forte de la droite. Un plaidoyer auquel François Baertschi, président du MCG, ne semble pas avoir été insensible.

Il faut dire que Céline Amaudruz venait de s’exclamer «Morel!», candidat MCG, lorsque Bertrand Reich, président du PLR, peinait pour répondre à la question «qui pour faire basculer le Conseil d’État à droite».

Une grande alliance à droite étant difficile à imaginer, un pacte entre l’UDC et le MCG accroîtrait très certainement les chances du chirurgien Philippe Morel de passer la rampe au deuxième tour.

Présence sporadique

Au terme de sa prestation, Céline Amaudruz est rapidement sortie par l’arrière du bâtiment, toujours encadrée par son service de sécurité. Direction, à pied, vers une des pizzerias du quartier, avec une voiture qui l’a suivie, au pas, jusqu’à l’entrée de l’établissement.

La conseillère nationale aura peut-être raté le moment le plus émotionnel de la journée pour les supporters de l’UDC réunis dans l’enceinte de l’Université: la progression spectaculaire de la droite, ainsi que celle de son parti, dont il se murmurait qu’il pourrait se faire éjecter du Grand conseil… et qui gagne finalement cinq sièges.

La politicienne aura fait plusieurs allers-retours à Uni Mail dans le courant de la journée, toujours escortée d’agents.

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