«Les conclusions du préposé fédéral à la protection des données (PFPDT) sont inquiétantes. Alors que les bistrots ont enfin rouverts, il relève des problèmes de fond concernant SocialPass. Le Canton doit impérativement réagir.» David Raedler, député vert vaudois, réagit à chaud à la communication du PFPDT publiée lundi. L'élu — qui était déjà intervenu en plénum sur le sujet et qui attend des réponses à ses interrogations depuis novembre — va remettre une compresse ce mardi, annonce-t-il à Blick.
«Outre l'existence de déficiences organisationnelles et techniques, ainsi qu'un manque de transparence complet des entreprises conceptrices, on apprend que le Canton de Vaud a obtenu un accès direct à la base de données centralisée pour un nombre quelconque d'options de recherches ciblées, en violation du principe de proportionnalité», insiste le député.
Toujours d'après l'homme qui est par ailleurs avocat, le fait que le préposé publie ainsi ses conclusions «est une démarche rare, qui démontre l'ampleur du problème».
Une procédure lancée en 2020
Pour mémoire, le PFPDT avait ouvert en décembre 2020 une procédure d'établissement des faits en application de la loi sur la protection des données sur la base d'informations révélées par les médias ainsi que par des citoyens. En avril, nous révélions qu'un audit avait mis au jour des failles de sécurité dans l'application qui sert à faciliter le traçage des contacts dans les bistrots afin de lutter contre le Covid-19.
«Ma question au Conseil d'Etat est simple, continue David Raedler. Le canton de Vaud entend-il conseiller, ou imposer, l'utilisation sur son territoire d'un système de traçage différent du SocialPass? À mon sens, les autorités doivent maintenant relever que cette application ne va pas et entendre qu'il y a plus globalement un problème de confiance en les développeurs de SocialPass.»
En effet, le député s'étrangle lorsqu'il lit que «les exploitants de l'application n'ont pas donnée suite aux indications du PFPDT relatives au droit d'accès direct sur la base de données centralisée et aux possibilités de recherches ciblées.» D'après lui, «il est intolérable que les concepteurs, qui sont par ailleurs actifs dans le marketing numérique, ne soient pas transparents». «On ne peut pas faire confiance aveuglement», conclut-il.
Les exploitants de l'application SocialPass, qui sert à faciliter le traçage des contacts dans les bistrots afin de lutter contre le Covid-19, se font remonter les bretelles par le Préposé fédéral à la protection des données (PFPDT), qui avait ouvert en décembre 2020 une procédure d'établissement des faits en application de la loi sur la protection des données sur la base d'informations révélées par les médias ainsi que par des citoyens.
Les exploitants de l'application SocialPass, qui sert à faciliter le traçage des contacts dans les bistrots afin de lutter contre le Covid-19, se font remonter les bretelles par le Préposé fédéral à la protection des données (PFPDT), qui avait ouvert en décembre 2020 une procédure d'établissement des faits en application de la loi sur la protection des données sur la base d'informations révélées par les médias ainsi que par des citoyens.