Session sur le budget
500 personnes du secteur parapublic ont manifesté à Neuchâtel

Environ 500 personnes du secteur parapublic ont manifesté mardi dans la cour du Château avant la session sur le budget. Les employés des domaines de la santé et du social veulent une indexation de leur salaire à l'inflation.
Publié: 06.12.2022 à 13:37 heures
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Dernière mise à jour: 06.12.2022 à 13:38 heures
Environ 500 employés neuchâtelois du secteur de la santé et du social ont manifesté pour obtenir une indexation de leur salaire au renchérissement.
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Chants, tracts, prises de paroles, sifflets et cloches. Le personnel du secteur parapublic a fait du bruit pour sensibiliser les députés au fait que pour garantir le maintien des revenus actuels, le renchérissement devrait être de 3,51%. «L'humain n'est pas rentable. Il est indispensable», pouvait-on lire sur une pancarte. Sur une autre affiche, il était écrit «ignorés aujourd'hui, applaudis hier».

Les employés et employeurs, actifs dans les EMS, se sont mis un bonnet de Père Noël sur la tête. «Décréter qu'on peut continuer à accompagner les plus vulnérables, sans adapter les moyens, c'est croire au Père Noël», selon eux. Les syndicats des secteurs de la santé et du social vont être présents toute l'après-midi dans la cour du Château avec des piquets. Selon eux, c'est un premier signal d'alerte. Si des débrayages sont finalement décidés, ils devront être annoncés à l'avance.

Une 2e manifestation est prévue mardi à 18h00 au Château avec notamment le personnel du Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), qui s'offusque face à la centaine de suppressions d'emplois prévue d'ici à deux ans annoncée il y a une semaine. Dans le domaine de la santé, la dernière séance de négociations de l'année est prévue le 12 décembre.

Pas l'ensemble des besoins

Le personnel du secteur parapublic devrait être partiellement entendu par les députés. Dans le compromis de budget, une augmentation de 3 millions de francs pour 2023 est prévue pour permettre une évolution des salaires en lien avec l'inflation pour les institutions actives dans la santé et le social. Les députés sont conscients que cette mesure ne permettra pas de traiter l'ensemble des besoins et demandent au Conseil d'Etat de faire de nouvelles propositions en cours d'année 2023.

Environ 300 employés du secteur social s'étaient déjà réunis le 30 novembre pour remettre au Conseil d'Etat une pétition. Le texte a été signé par 82% du personnel des institutions sociales neuchâteloises.

La pétition demande de donner aux institutions les moyens financiers permettant d'appliquer la CCT-ES. Elle veut aussi que les salaires des employés, actuellement inférieurs d'environ 10-15% à ceux des fonctionnaires de l'Etat, soient revalorisés et une indexation des salaires au coût de la vie. La discussion avec le Conseil d'Etat n'a pas donné satisfaction aux partenaires sociaux du secteur.

(ATS)

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