Ukraine, Afghanistan, Irak, Birmanie, Ethiopie, Soudan, Sahel... Comme à son habitude, le pontife argentin s'est livré à un vaste tour d'horizon des conflits de la planète et des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, pour ce deuxième Noël en temps de Covid.
«En ces temps de pandémie», «notre capacité à entretenir des relations sociales est mise à rude épreuve, la tendance se renforce à se replier sur soi, à faire cavalier seul», y compris «au niveau international», a déclaré le souverain pontife devant les fidèles massés sous la pluie sur la place Saint-Pierre au Vatican.
Devenus sourds au «cri de douleur»?
«Nous voyons encore beaucoup de conflits, de crises et de contradictions qui semblent ne jamais devoir finir, et nous ne les remarquons presque plus» tant «nous y sommes habitués», avec le «risque de ne pas entendre le cri de douleur et de désespoir de tant de nos frères et soeurs», a-t-il regretté.
Le pape de 85 ans a surtout insisté sur les «tragédies immenses» et «oubliées» qui se jouent en Syrie et au Yémen, en proie à des conflits qui ont fait «de nombreuses victimes et un nombre incalculable de réfugiés».
«Les métastases» d'une tragédie en Ukraine
«Nous entendons le cri des enfants s'élever du Yémen où une terrible tragédie, oubliée de tout le monde, se déroule en silence depuis des années, faisant des morts chaque jour», a-t-il lancé.
François a également appelé à «ne pas laisser se propager les métastases d'un conflit gangrené» en Ukraine, où les tensions entre Kiev et Moscou font craindre une escalade militaire.
(ATS)