La caisse maladie unique, qui refait surface en pleine période de hausse des primes, est la «solution des faibles», selon le directeur général du Groupe Mutuel. «Quand on n'a pas de vraie solution, on se reporte sur des idées populistes», dit-il samedi dans «Le Temps». Il ajoute qu'«on leur enlève le seul moyen d'optimiser un peu leurs primes».
La mise en place d'un tel système, rejeté en votation populaire à deux reprises mais qui séduirait désormais 60% de la population selon un sondage d'Ipsos Suisse, ne toucherait qu'à 5% des coûts du système de santé, assure-t-il.
700'000 francs par année
Le directeur général du troisième assureur maladie de Suisse estime que cette idée «populiste» ne règle pas le problème de fond, à savoir les coûts de la santé. Il faut, selon lui, plutôt limiter le catalogue de prestations, repenser la planification hospitalière et améliorer l'attrait pour le métier de généraliste.
Le Groupe Mutuel veut en outre faire pression pour qu'une, et plus deux faîtières, chapeaute la branche. L'assureur, qui détient 10 à 15% du marché, pourrait donc quitter Curafutura. Il suivrait ainsi l'exemple de KPT, qui s'est retiré fin 2023.
Pas question en revanche de baisser les salaires de la direction – Thomas Boyer gagne plus de 700'000 francs par année. Une baisse au sein de la direction «permet de gagner quatre centimes par mois sur les primes, pas plus», avance-t-il.
(ATS)