Capsule de suicide controversée
Le Ministère public a demandé la mise en détention préventive d'une personne pour l'affaire Sarco

Le Ministère public du canton de Schaffhouse a demandé la mise en détention préventive d'une personne après l'utilisation de la capsule de suicide Sarco à Merishausen (SH). Toutes les autres personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire ont été relâchées.
Publié: 26.09.2024 à 10:24 heures
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Dernière mise à jour: 26.09.2024 à 10:32 heures

Le Ministère public du canton de Schaffhouse a demandé la mise en détention préventive d'une personne après l'utilisation de la capsule de suicide Sarco à Merishausen (SH). Toutes les autres personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire ont été relâchées.

Le procureur Peter Sticher a confirmé jeudi à l'agence Keystone-ATS la demande de mise en détention préventive. Il n'a pas donné d'autres détails. Le nombre total de personnes arrêtées dans cette affaire n'a pas été divulgué. Le tribunal compétent a 48 heures pour traiter la demande.

Le Ministère public a engagé une procédure pénale contre les personnes arrêtées pour incitation et assistance au suicide. Des personnes proches de l'association «The Last Resort», qui met Sarco à disposition, ont fait savoir que quatre individus ont été arrêtés. Il s'agirait du coprésident de «The Last Resort» Florian Willer, de deux avocats et d'un photographe néerlandais.

Capsule Sarco en sécurité

Lundi, le procureur Peter Sticher a été informé par un avocat que la capsule de suicide Sarco a été utilisée dans une forêt près de Merishausen. Les forces d'intervention qui se sont immédiatement rendues sur place ont mis la capsule en sécurité et ont emmené la personne décédée à Zurich pour une autopsie.

Selon «The Last Resort», une Américaine de 64 ans s'est suicidée dans la capsule. Elle souffrait depuis de nombreuses années des conséquences d'une déficience immunitaire. Sarco a fonctionné comme prévu et a permis a cette femme de mourir sans médicaments, a précisé «The Last Resort».

Cette association d'aide au suicide avait indiqué cet été que la capsule Sarco devait être utilisée en Suisse cette année encore. Les Ministères publics de plusieurs cantons ont alors annoncé qu'ils engageraient des procédures si la capsule était utilisée sur leur territoire. Schaffhouse fait partie de ces cantons.

Selon la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, la capsule Sarco n'est pas conforme à la loi. C'est ce qu'elle a déclaré lors de l'heure des questions au Conseil national.

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