Régulation de la faune
Les députés valaisans remettent la pression sur le loup

Le loup est très régulièrement au coeur d'interventions au Grand Conseil valaisan. Vendredi, un postulat interpartis pour une meilleure régulation du canidé a été largement accepté.
Publié: 11.06.2021 à 12:08 heures

Le texte dénonce un «développement incontrôlé des populations de loups» qui «accentue la pression sur l'agriculture de montagne, sur l'exploitation des alpages et sur le tourisme alpin». Il demande au Conseil d'Etat «d'examiner si, dans le cadre de la législation fédérale sur la chasse, la sécurité et les intérêts des régions de montagnes peuvent être sauvegardés d'une manière ou d'une autre».

Les auteurs du postulat prient aussi le gouvernement de faire pression sur le Conseil fédéral pour adapter en conséquence les dispositions régissant les tirs du loup et les moyens alloués à la protection des troupeaux. La proposition a été combattue par Les Verts et par une partie du groupe PS/GC.

Emmanuel Revaz, biologiste et député Vert a avoué sa «lassitude» vis-à-vis des interventions sur le loup qui sont au programme de pratiquement chaque session du Grand Conseil valaisan. Elles ont «toujours le même accent quasi apocalyptique», a-t-il regretté, appelant ses collègues à «cesser les effets de manches».

La lassitude touche surtout les éleveurs, a répliqué Grégory Logean (UDC), porteur du postulat avec trois députés PLR, PDC et PS/GC. «Il est nécessaire de réguler la population de loups sinon l'agriculture de montagne sera sacrifiée», a-t-il insisté.

Pour Emmanuel Revaz, le texte est «une gesticulation stérile de plus, qui trompe les éleveurs à qui l'ont fait croire qu'une exception valaisanne est possible». L'issue du vote a donné raison au député Vert, convaincu que le plénum entérinerait «comme à chaque fois» l'intervention sur le loup: le postulat a été accepté par 94 voix contre 27 et 3 abstentions et sera transmis au Conseil d'Etat pour examen.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la