Les concentrations de CO2, le gaz le plus important, se sont établies à 413,2 parties par million (ppm), en extension plus rapide que pendant la dernière décennie en moyenne et près de 150% par rapport à la période préindustrielle. Celles du méthane, à 1889 parties par milliard (ppb), dépassent de 262% ce niveau et celles de l'oxyde nitreux, à plus de 330 ppb, sont plus importantes d'environ 125% par rapport à celui-ci.
L'OMM répète que le ralentissement économique lié au coronavirus n'a pas eu d'impact significatif sur ces concentrations. Même si les nouvelles émissions de CO2 ont reculé. Aussi longtemps qu'elles se poursuivent, la température va continuer à augmenter. Avec davantage de situations météorologiques extrêmes ou de montée du niveau des mers et des océans.
Environ la moitié des émissions de CO2 restent dans l'atmosphère. La seconde moitié est absorbée par les océans et par les écosystèmes terrestres, mais l'OMM redoute elle que cette capacité ne soit diminuée à l'avenir. Sur une trentaine d'années, l'effet de réchauffement du climat a augmenté de 47%, surtout en raison du CO2.
Ce rapport envoie «un message scientifique important pour les délégués à la COP26» qui démarre dimanche à Glasgow, affirme le secrétaire général de l'OMM Petteri Taalas, relevant à nouveau que, si les concentrations continuent d'augmenter, le monde sera très loin d'une limitation à 1,5 ou 2°C de l'augmentation d'ici 2100. Il a demandé aux Etats et populations d'appliquer leurs engagements sur la neutralité carbone. Les efforts requis sont possibles, dit-il.
(ATS)