Le projet du gouvernement répond à dix interventions parlementaires. Il prône une stratégie globale et transversale contre le deal de rue axée sur la prévention, le sociosanitaire et la formation pour accompagner le volet répressif, avec comme maître-mot, la pluridisciplinarité. En clair: le Canton veut mettre davantage l'accent sur la demande, soit la consommation, tout en continuant à agir sur l'offre, soit la vente et le trafic de drogue.
Deuxième débat nécessaire
La commission chargée d'examiner le projet législatif recommandait de l'accepter à l'unanimité. L'entrée en matière a d'ailleurs été largement acceptée, mis à part des voix à gauche, surtout de la gauche radicale et des Verts, ces derniers s'abstenant pour la plupart.
Un deuxième débat sera nécessaire, la question de l'interdiction de périmètre pour les dealers arrêtés afin de réduire leur présence dans l'espace public ayant fait débat, des députés contestant son efficacité, d'autres le flou de sa formulation. Dans un premier temps, cette interdiction sera signifiée verbalement pour 24h puis, si elle n'est pas respectée, par écrit jusqu'à trois mois au maximum avant une dénonciation et une amende.
(ATS)