Alain Berset l'a annoncé
Les primes maladies vont baisser pour la première fois en treize ans

Tous les cantons romands verront leur prime maladie baisser en 2022. Plus largement, la prime moyenne de l'assurance obligatoire des soins diminuera dans toute la Suisse de 0,2%, une première depuis 2008. La prime moyenne s'élèvera à 315,30 francs.
Publié: 28.09.2021 à 14:06 heures
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Dernière mise à jour: 28.09.2021 à 15:31 heures

Selon le canton, l'évolution sera comprise entre -2,1% et +1,4%, a indiqué l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans un communiqué mardi. Les projections montrent une baisse de la prime moyenne dans plus de la moitié des cantons. Ces dix dernières années, la prime moyenne a augmenté de 2,4% par an en moyenne.

La prime moyenne des adultes (373,80 francs) et des jeunes adultes (263,80 francs) sera en baisse de respectivement 0,3% et 1% par rapport à l’année passée. Celle des enfants baissera légèrement de 0,3% et s’élèvera à 99,60 francs.

Pour 2022, l’OFSP a approuvé une réduction volontaire des réserves de certains assureurs pour un montant de 380 millions de francs (28 millions de francs en 2021), un montant qui équivaut à une diminution de 1,2% de la prime moyenne (-0,1% en 2021). Ces baisses cumulées – de la prime moyenne et des réserves – se traduisent par une charge moins élevée des primes (-1,3%) sur le budget des ménages pour l’année 2022.

Alain Berset: «Une très bonne nouvelle pour la population»

«La baisse des primes maladie est une très bonne nouvelle pour la population suisse». C'est le fruit d'efforts continus de la Confédération pour endiguer les coûts de la santé et diminuer les réserves des caisses, a commenté Alain Berset.

Ce résultat tient au calcul au plus près des primes par rapport aux coûts de la santé estimés en 2022, aux réductions volontaires des réserves de certains assureurs, mais aussi à l'ensemble des mesures prises par le Conseil fédéral pour réduire les coûts de la santé, a déclaré devant la presse le chef du Département fédéral de l'Intérieur.

La réduction de la prime moyenne de 0,2% est à combiner aux 380 millions de francs que les assureurs vont reverser aux assurés au titre de réduction des réserves, a précisé le ministre. Ces deux éléments vont permettre une diminution de plus de 1% du poids réel des primes pour les ménages suisses, a-t-il précisé.

Réserves trop hautes

Cette première baisse depuis 2008 confirme une évolution à bas niveau depuis quelques années. Mais depuis, peu, une action déterminée est en cours pour diminuer les réserves des assureurs. Celles-ci sont encore trop élevées, à 12,4 milliards de francs.

Le minimum légal se monte à six milliards de francs. Le conseiller fédéral attend des caisses d'autres réductions. Certaines ont déjà annoncé un programme pour ces prochaines années.

On ne peut cependant pas faire de pronostic sur l'ampleur des remboursements de réserves ces prochaines années, car on ne connaît pas l'évolution des coûts de la santé à venir. Ces derniers ont tendance à augmenter. L'objectif est d'éviter les chocs et de continuer de stabiliser les primes.

Rapport sur l'impact du Covid

Le travail n'est donc pas terminé. Deux paquets de mesures sont sur les rails pour endiguer cette hausse des coûts. La stabilité obtenue sur le front des primes ne devrait pas freiner la volonté politique d'agir au Parlement, selon Alain Berset.

Les coûts de la pandémie du coronavirus est très difficile à évaluer. Il y a des coûts directs comme la prise en charge de patients et indirects comme le report d'opération. Le gouvernement prépare un rapport sur les conséquences financières pour la fin de l'année. Il est pour l'heure impossible de chiffrer l'impact que cela pourrait avoir sur les primes.

«La baisse des primes maladie est une très bonne nouvelle pour la population suisse». C'est le fruit d'efforts continus de la Confédération pour endiguer les coûts de la santé et diminuer les réserves des caisses, a commenté Alain Berset.

Ce résultat tient au calcul au plus près des primes par rapport aux coûts de la santé estimés en 2022, aux réductions volontaires des réserves de certains assureurs, mais aussi à l'ensemble des mesures prises par le Conseil fédéral pour réduire les coûts de la santé, a déclaré devant la presse le chef du Département fédéral de l'Intérieur.

La réduction de la prime moyenne de 0,2% est à combiner aux 380 millions de francs que les assureurs vont reverser aux assurés au titre de réduction des réserves, a précisé le ministre. Ces deux éléments vont permettre une diminution de plus de 1% du poids réel des primes pour les ménages suisses, a-t-il précisé.

Réserves trop hautes

Cette première baisse depuis 2008 confirme une évolution à bas niveau depuis quelques années. Mais depuis, peu, une action déterminée est en cours pour diminuer les réserves des assureurs. Celles-ci sont encore trop élevées, à 12,4 milliards de francs.

Le minimum légal se monte à six milliards de francs. Le conseiller fédéral attend des caisses d'autres réductions. Certaines ont déjà annoncé un programme pour ces prochaines années.

On ne peut cependant pas faire de pronostic sur l'ampleur des remboursements de réserves ces prochaines années, car on ne connaît pas l'évolution des coûts de la santé à venir. Ces derniers ont tendance à augmenter. L'objectif est d'éviter les chocs et de continuer de stabiliser les primes.

Rapport sur l'impact du Covid

Le travail n'est donc pas terminé. Deux paquets de mesures sont sur les rails pour endiguer cette hausse des coûts. La stabilité obtenue sur le front des primes ne devrait pas freiner la volonté politique d'agir au Parlement, selon Alain Berset.

Les coûts de la pandémie du coronavirus est très difficile à évaluer. Il y a des coûts directs comme la prise en charge de patients et indirects comme le report d'opération. Le gouvernement prépare un rapport sur les conséquences financières pour la fin de l'année. Il est pour l'heure impossible de chiffrer l'impact que cela pourrait avoir sur les primes.

Les réserves cumulées à disposition des assureurs dépassent toutefois encore les 12,4 milliards de francs. Le Conseil fédéral est d’avis qu’il est possible et nécessaire de poursuivre les réductions des réserves ces prochaines années sans nuire à la solvabilité des assurances.

En avril dernier, le Conseil fédéral a arrêté une révision de l’ordonnance sur la surveillance de l’assurance maladie en abaissant le seuil minimal des réserves de 150 à 100%.

La première baisse depuis 2008

L’OFSP a dans la foulée approuvé un montant de 134 millions de francs destiné à compenser les primes payées en trop. Ce montant sera versé par certains assureurs encore en 2021.

Les caisses qui ont accordé des compensations de primes payées en trop sont les suivantes, a précisé l'OFSP à Keystone-ATS : Assura, Concordia, Einsiedler Krankenkasse, Vivao Sympany, Moove Sympany et Kolping Krankenkasse.

Après des hausses modérées entre 2019 et 2021, 2022 est l'année de la première baisse depuis 2008 - même si elle n'avait concerné à l'époque que les primes pour enfants. Depuis l'entrée en vigueur de l'assurance obligatoire des soins en 1996, la prime moyenne a augmenté de 3,5% par an en moyenne.

Les projections montrent que dans quatorze cantons (BE, BL, BS, FR, GE, GR, JU, NE, SZ, TI, VD, VS, ZG, ZH), la prime moyenne baissera (de -2,1% à BS à -0,1% dans trois cantons: VD, TI et NE). Dans douze autres (AG, AI, AR, GL, LU, NW, OW, SG, SH, SO, TG, UR), elle augmentera entre +0,2% (SG, SH) et +1,4% (OW). L'OFSP a approuvé toutes les primes pour un an.

Tous les cantons romands connaîtront une baisse l'an prochain. Genève voit la baisse la plus marquée avec -1,5%, suivi du Valais -0,8%. Le Fribourg et le Jura enregistrent une prévision de -0,2%. Enfin Vaud et Neuchâtel ferment la marche avec -0,1%.

Bâle-Ville se voit attribuer la plus forte baisse (-2,6%) et le Tessin (comme Vaud et Neuchâtel) la baisse la plus faible (-0,1%). Du côté des hausses, la plus importante est signalée à Obwald (+1,4%) et la moins marquée dans les cantons de St-Gall et Schaffhouse (+0,2%).

Le Conseil fédéral ne veut pas en rester là et veut continuer à faire pression sur les coûts de la santé. Un premier volet de mesures est en discussion au Parlement. Un deuxième volet est en cours d’élaboration au gouvernement. Le potentiel d’économies est estimé à plusieurs centaines de millions de francs. Quant à l'impact de la pandémie de Covid-19 sur les coûts de la santé, il n'est pas encore évalué.

(ATS)

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