Du Mexique au Pérou, en passant par le Salvador, le Chili et la Colombie, les manifestantes, portant le fameux foulard vert symbolisant la lutte pour la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG), brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Avortement légal maintenant» ou «droit de décider».
Au Salvador, la législation interdit l'IVG en toutes circonstances et les peines peuvent aller jusqu'à huit ans de prison. Dix-sept femmes sont actuellement incarcérées accusées d'"homicide aggravé» après avoir cherché à se faire soigner pour urgence obstétrique. En réponse, des centaines de Salvadoriennes ont présenté un projet de loi permettant l'avortement sous certaines conditions assez restrictives.
Contrer les violences faites aux femmes
A Mexico, plusieurs dizaines de femmes ont manifesté, quelques semaines après que la Cour suprême eut déclaré inconstitutionnelle la pénalisation de l'avortement, s'indignant de la violence faite aux femmes dans leur pays: 672 féminicides ont été commis entre janvier et août derniers, selon des chiffres officiels.
Autour de 205 femmes ont été condamnées pour avoir avorté en Colombie depuis 2005, selon un rapport du collectif La Mesa por la Vida y la Salud de las Mujeres. Dans le pays, l'IVG est légale uniquement en cas de malformation du foetus, risque mortel pour la mère ou à la suite d'un abus sexuel. Des centaines de femmes se sont rassemblées devant le Congrès de Bogota pour exiger un avortement libéré de ces contraintes.
«Un État qui n'accorde pas le droit à l'avortement est un État féminicide», pouvait-on lire sur une autre pancarte brandie par un groupe de jeunes femmes revendiquant le droit à l'avortement à Lima, au Pérou.
Une question que le nouveau président péruvien de gauche, Pedro Castillo, conservateur sur les questions sociales, a d'emblée rejetée lors de sa récente campagne électorale.
(ATS)