Deux mois après les élections, «le 28 septembre, les Vénézuéliens feront grand bruit dans le monde (...) nous élèverons nos voix pour qu'Edmundo Gonzalez soit reconnu par le monde comme président du Venezuela; Pour que Maduro comprenne qu'il s'en va; Pour les crimes contre l'humanité», a lancé la cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina sur ses réseaux sociaux.
Edmundo Gonzalez Urrutia, menacé de prison dans son pays, est exilé depuis une semaine en Espagne, qui lui a accordé l'asile et où il a rencontré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
L'opposition affirme que M. Gonzalez Urrutia a remporté l'élection présidentielle avec plus de 60% des voix, se basant sur les procès-verbaux du vote fournis par ses scrutateurs.
M. Maduro a de son côté été proclamé vainqueur avec 52% des suffrages par le Conseil national électoral (CNE), puis sa victoire a été validée par la Cour suprême. Les deux institutions sont accusées d'être inféodées au pouvoir.
Pas de reconnaissance d'un vainqueur par l'UE
Après l'annonce de la réélection de Nicolas Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés et quelque 2400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.
Les pays de l'Union européenne se sont refusés jusqu'à présent à reconnaître un vainqueur, tandis que Washington a reconnu M. Gonzalez Urrutia.
Les Etats-Unis ont par ailleurs annoncé jeudi des sanctions contre 16 proches de M. Maduro pour «entrave» au déroulement de la présidentielle.
Caracas a de son côté fait état samedi de l'arrestation de trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque accusés de complot pour «déstabiliser» le pays.
La diplomatie américaine a rejeté dans la soirée des accusations «catégoriquement fausses» du Venezuela sur une «implication» des Etats-Unis dans quelconque complot visant à renverser le président Maduro.