Des militaires figurent parmi les victimes, a annoncé le gouverneur régional. Ces frappes ont endommagé du «matériel aéronautique», un avion civil An-26, des avions d'entraînement, ainsi que des bâtiments avoisinants.
Plus tôt jeudi matin, des missiles de croisière russes tirés depuis la Crimée ont partiellement détruit une base militaire située près de Kiev, selon l'état-major ukrainien. D'autres bombardements au lance-roquette multiple ont visé la région de Tcherniguiv dans le nord de l'Ukraine, tirés depuis la Biélorussie voisin, un allié de Moscou.
«C'est une matinée agitée. Encore une fois, nous avons peur des missiles», a commenté le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram, assurant pour autant que Kiev «ne se rendra pas et ne baissera pas les bras».
Voici donc la situation en Ukraine, au 155e jour de la guerre, à partir d'informations des journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.
Trois villages ont été repris aux Russes
D'après l'état-major ukrainien, les forces russes continuent de tenter d'avancer près de Siversk et de Bakhmout, dans la région industrielle du Donbass, que Moscou ambitionne de conquérir. Kharkiv, la deuxième ville du pays dans le nord-est, a subi deux frappes de missiles S-300 qui ont provoqué des incendies, selon le maire, Igor Terekhovassène. «Les agresseurs essayent de transformer Kharkiv en une ville lamentable, similaire à celles qu'ils ont en Russie», a-t-il déclaré à l'AFP.
Environ 30% des maisons et appartements de la ville ont été détruits, poursuit le maire, qui estime le nombre de sans-abris à 150'000. Dans la région occupée de Kherson, dans le sud du pays, où les forces ukrainiennes mènent une contre-offensive, trois villages ont été repris aux Russes ces deux dernières semaines.
Le gouverneur de la région de Mykolaïv, dans le sud du pays, a fait état d'un bombardement «massif» de missiles qui a détruit une école et fait au moins un blessé. Les forces d'occupation russes ont par ailleurs annoncé jeudi l'arrestation d'une vingtaine de «complices» de l'armée ukrainienne dans les régions occupées de Kherson et de Zaporijjia. Cette annonce est intervenue au lendemain des frappes ukrainiennes qui ont partiellement détruit un important pont de Kherson, stratégique et clé pour le ravitaillement des forces russes et de la ville.
«La 49e armée russe est stationnée sur la rive ouest du fleuve Dniepr et apparaît très vulnérable. Quant à la ville de Kherson, le centre urbain le plus significatif occupé par les Russes, elle est désormais virtuellement coupée des autres territoires occupés et sa perte fragiliserait considérablement les efforts russes pour décrire son occupation comme un succès», commente le ministère britannique de la défense.
(ATS)