Pic de chaleur
Les pompiers italiens font face à plus de 500 incendies

Les pompiers ont combattu dans la nuit de mercredi à jeudi un demi-millier d'incendies qui ont fait quatre morts en Italie, confrontée cette semaine à une vague de chaleur record. En Grèce, la situation s'améliore grâce aux pluies et une baisse des températures.
Publié: 12.08.2021 à 13:35 heures
L'anticyclone Lucifer traverse actuellement la péninsule, faisant exploser les thermomètres, avec notamment une température record de 48,8 degrés enregistrée mercredi en Sicile.
Photo: Keystone/AP
ATS

Au total, «528 interventions ont été effectuées au cours des douze dernières heures (à travers l'Italie), dont 230 en Sicile, où la situation est actuellement sous contrôle», ont précisé les pompiers dans un communiqué. Une nouvelle victime a été enregistrée, portant à quatre le bilan des morts liées aux incendies cette semaine.

Un anticyclone, baptisé très opportunément Lucifer, traverse actuellement la péninsule, faisant exploser les thermomètres, avec notamment une température record de 48,8 degrés enregistrée mercredi en Sicile. Si elle est homologuée, elle deviendrait un nouveau record européen.

Cette vague de chaleur, qui doit se prolonger quelques jours, favorise les incendies, notamment dans les régions méridionales comme la Sicile et la Calabre (la pointe de la «botte» italienne).

Le corps carbonisé d'un homme de 79 ans a été découvert près de Reggio Calabria mercredi, et un autre homme en Calabre, âgé de 77 ans, est mort en tentant de mettre à l'abri son troupeau face aux flammes, selon les agences de presse italiennes. Vendredi, une femme de 53 ans et son neveu de 35 ans sont décédés, toujours près de Reggio Calabria, en tentant de sauver l'oliveraie familiale.

Une cinquantaine de pompiers volontaires de toute l'Italie ont été dépêchés pour aider à lutter contre les flammes. En Calabre, où les pompiers ont effectué une centaine d'interventions durant la nuit, la situation est particulièrement difficile près des villes de Reggio Calabria (face au détroit de Messine dans l'extrême sud), Catanzaro et Cosenza (à l'intérieur des terres).

En Grèce, en revanche, les pluies tombées dans la nuit sur les régions frappées par des incendies ont contribué jeudi «à améliorer la situation», selon un maire du Péloponnèse, alors que des centaines de pompiers et habitants luttaient toujours sans répit contre les flammes.

Plus de deux semaines après le début des violents incendies qui ont dévasté quelque 90'000 hectares dans plusieurs parties de la Grèce et provoqué la mort de trois personnes, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déploré une nouvelle fois «une catastrophe écologique immense».

S'exprimant devant la presse jeudi, il a attribué ces incendies au changement climatique et insisté sur le fait qu'il ne s'agissait «pas d'une phénomène grec», citant la Turquie, l'Italie et l'Algérie touchées également par des feux importants.

Selon le vice-ministre de la Protection civile, 586 incendies ont ravagé en quelques jours plusieurs régions du pays. Plusieurs feux restaient actifs en particulier sur l'île d'Eubée, durement touchée depuis le 3 août, et la péninsule du Péloponnèse.

«Les fronts des feux sont toujours actifs» sur l'île d'Eubée et dans trois parties du Péloponnèse: en Arcadie, Messénie et dans le Magne, où «les reprises sont constantes», a indiqué à l'AFP une responsable des services de pompiers.

L'inquiétude reprenait également en grande périphérie d'Athènes où un incendie s'est déclaré jeudi matin dans des broussailles à Aspropyrgos, une zone industrielle à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la capitale grecque.

(ATS)

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