Sommet à Bruxelles
L'Otan préoccupée par les défis posés par la Chine et la Russie

Les dirigeants de l'Otan se sont déclarés lundi «préoccupés» par les ambitions déclarées de la Chine et par «la menace grandissante» représentée par le renforcement militaire de la Russie, lors de leur sommet annuel à Bruxelles.
Publié: 14.06.2021 à 18:22 heures
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Dernière mise à jour: 14.06.2021 à 18:24 heures
Les dirigeants de l'Otan se sont déclarés "préoccupés" par les ambitions déclarées de la Chine et par "la menace grandissante" représentée par le renforcement militaire de la Russie. En photo, le secrétaire général de l'organisation Jens Stoltenberg.
Photo: OLIVIER HOSLET

«Les ambitions déclarées de la Chine et son comportement affirmé représentent des défis systémiques pour l'ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l'importance pour la sécurité de l'Alliance», ont-ils affirmé dans les conclusions adoptées à l'issue du sommet, se disant «préoccupés» par les «politiques coercitives» de Pékin.

Ils ont par ailleurs exprimé leur préoccupation face au «renforcement du dispositif militaire de la Russie et par ses activités provocatrices, notamment à proximité des frontières de l'Otan».

«Tant que la Russie ne montre pas qu'elle respecte le droit international et qu'elle honore ses obligations et responsabilités internationales, il ne peut y avoir de retour à la normale», ont-ils averti.

Le président américain Joe Biden, qui participait lundi à son premier sommet de l'Otan après son élection, doit rencontrer mercredi le président Vladimir Poutine à Genève, dernière étape d'un périple en Europe pour un sommet du G7 au Royaume-Uni, suivi par le sommet de l'Otan et un sommet avec les présidents des institutions de l'UE mardi à Bruxelles.

Les alliés ont lancé la révision du concept stratégique de l'Alliance adopté en 2010 pour la préparer à faire face aux nouvelles menaces dans l'espace et le cyberespace.

Ils se sont également engagés à soutenir l'Afghanistan après le retrait des derniers soldats de la mission de formation de l'Otan.

«Consciente que l'aéroport international Hamid Karzaï est important pour qu'une présence diplomatique et internationale soit maintenue et pour que l'Afghanistan soit relié au reste du monde, l'Otan fournira un financement transitoire de manière à assurer la continuité des activités de cet aéroport», ont-ils promis.

La Turquie s'est déclarée prête à assumer la sécurité de l'aéroport de Kaboul, indispensable au maintien d'une présence occidentale en Afghanistan. Le président Recep Tayyip Erdogan a discuté des conditions de cette offre lors de ses entretiens bilatéraux avec le président Biden et avec le président français Emmanuel Macron.

(ATS)

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