Sophie Hunger a écrit mercredi soir sur Twitter qu’elle trouvait «dégoûtante» la culture de la dénonciation via Internet. «Mais que devons-nous faire exactement? Femmes, oubliez la discussion cultivée, l’humble attente du partage». La NZZ a repris dans son édition en ligne le «coup de colère» de la musicienne et compositrice suisse.
Le directeur du festival Dani Büchi a qualifié le tweet de Sophie Hanger de «connerie et de polémique» auprès de Keystone-ATS. Il n’a malheureusement pas été possible cette année de réserver une musicienne qui attire 8000 à 10’000 spectateurs, a-t-il affirmé. Si moins de 8000 billets étaient vendus, le «Moon & Stars» enregistrerait des pertes. La raison: le «Moon & Stars» n’est pas un festival avec un programme global, mais une suite de concerts individuels; chacun doit fonctionner de manière autonome, a expliqué Dani Büchi.
Dans cette ligue, il n’y a malheureusement que très peu de musiciennes. Le marché est extrêmement restreint, a-t-il poursuivi. Lui-même le regrette beaucoup. «Le 'Moon & Stars' aimerait voir plus d’artistes féminines sur scène». Chaque année, on vérifie la disponibilité de «centaines de musiciennes».
Dans son tweet, Sophie Hunger n’a pas seulement attaqué la direction du festival, mais aussi les sponsors, dont Migros. Le commerce de détail va chercher le dialogue avec «Moon & Stars», a déclaré un porte-parole à Keystone-ATS. La critique de Sophie Hunger ne peut pas être écartée d’un revers de main. Lors de ses propres festivals, comme «Hiking Sounds», le géant orange veille à ce que des artistes féminines soient également invitées. Cette année, Zucchero, Die Fantastischen Vier, James Blunt et Marc Sway se produiront entre autres au festival «Moon & Stars» sur la Piazza Grande entre le 14 et le 24 juillet.
(ATS)