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La Russie admet la présence de soldats conscrits en Ukraine

Moscou a pour la première fois reconnu mercredi la présence de conscrits en Ukraine et annoncé qu'un certain nombre d'entre eux avaient été faits prisonniers. Le Kremlin avait affirmé jusque-là que seuls des soldats de métier y combattaient.
Publié: 09.03.2022 à 18:06 heures
Des conscrits à peine adultes ont pris part à l'opération militaire dès les premiers jours de l'invasion, selon des ONG. Le Kremlin avait assuré que cela n'était pas le cas, mais a fini par l'admettre mercredi.
Photo: Keystone

«Hélas, plusieurs cas (ndlr: attestant) la présence de conscrits dans les unités des forces armées russes participant à l'opération militaire spéciale sur le territoire de l'Ukraine ont été confirmés. Presque tous ces militaires ont déjà été retirés sur le territoire russe», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.

Cependant, «un certain nombre de militaires, y compris des conscrits, ont été capturés» lors d'une attaque ukrainienne contre un groupe russe assurant une mission de «soutien logistique», a poursuivi le porte-parole. «Des mesures exhaustives sont en train d'être prises pour prévenir l'envoi de conscrits dans des zones de combats et assurer la libération des militaires capturés», a-t-il ajouté.

Il n'y a donc pas que des soldats professionnels en Ukraine

Le Kremlin a affirmé mercredi que le président, Vladimir Poutine, avait donné pour instruction d'«écarter catégoriquement» tout recours aux conscrits, ajoutant que les officiers responsables d'en avoir envoyé en Ukraine seraient «punis».

Lundi, M. Poutine avait assuré qu'il n'enverrait pas de conscrits ou de réservistes combattre en Ukraine, affirmant que seuls des «professionnels» avaient pour mission de remplir les «objectifs fixés».

Dès les premiers jours de l'opération, des médias et des ONG ont affirmé que des conscrits à peine adultes prenaient part à l'opération militaire. Par ailleurs, les appels de mères sans nouvelles de leurs fils envoyés en Ukraine se sont multipliés sur les réseaux sociaux.

(ATS)

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