Une vingtaine de pays de l'OTAN atteindront cette année l'objectif de 2% de leur PIB en dépenses militaires, a-t-on appris mardi de source proche de l'Alliance, quelques jours après les critiques de Donald Trump sur les mauvais payeurs en Europe.
Ces estimations qui émanent de l'OTAN, a indiqué un responsable à l'AFP, devraient être rendues publiques mercredi par son secrétaire général Jens Stoltenberg, à l'occasion d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.
Seul 11 pays dépassaient les 2%
Les pays de l'OTAN, dont 29 sur 31 sont européens, s'étaient engagés en 2006 à atteindre cet objectif, mais seuls onze d'entre eux étaient au-dessus de la barre des 2% l'an dernier, selon une précédente estimation de l'Alliance.
Cette augmentation des dépenses militaires est réclamée de longue date par les Etats-Unis. Elle a été rappelée la semaine dernière de façon tonitruante par l'ancien président américain Donald Trump.
Trump peut souffler
Relatant, lors d'un meeting de campagne, une conversation qu'il aurait eue avec un chef d'État, l'ex-président et candidat a raconté: «L'un des présidents (...) s'est levé et a dit: 'Monsieur, si on ne paie pas et qu'on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez?'. 'Non, je ne vous protègerais pas. En fait, je les encouragerais à faire ce qu'ils veulent. Vous devez payer vos factures'».
Ce type de déclarations «sape notre sécurité à tous, y compris celle des États-Unis», a réagi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg dans un communiqué au ton particulièrement ferme.
Le très probable candidat républicain à la présidentielle américaine de novembre a balayé ces critiques, affirmant qu'il avait au contraire rendu l'Alliance «forte» sous son mandat (2017-2021). «Lorsque j'ai dit aux 20 pays qui ne payaient pas leur juste part qu'ils devaient payer, sans quoi ils ne bénéficieraient pas de la protection américaine, l'argent a coulé à flots», a-t-il affirmé. «Mais maintenant que je ne suis plus là pour dire 'vous devez payer', voilà qu'ils recommencent», a poursuivi l'ancien président.
(AFP)