Sauf en cas de déploiement militaire...
La Finlande et la Suède dans l'OTAN? Pas de problème, assure la Russie

La Russie ne voit «pas de problème [...] tel qu'on a avec l'Ukraine» dans une éventuelle adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, a assuré mercredi le président russe Vladimir Poutine. «Nous n'avons pas de différends territoriaux», a-t-il ajouté.
Publié: 30.06.2022 à 08:45 heures
|
Dernière mise à jour: 30.06.2022 à 08:54 heures
«Si la Finlande et la Suède le souhaitent, qu'elles y adhèrent. C'est leur affaire», a déclaré Vladimir Poutine.
Photo: DUKAS

«Il n'y a rien qui puisse nous déranger du point de vue de l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN», a assuré le maître du Kremlin lors d'une conférence de presse à Achkhabad, la capitale turkmène.

«Si la Finlande et la Suède le souhaitent, qu'elles y adhèrent. C'est leur affaire. Elles peuvent adhérer où elles veulent», a-t-il souligné. Mais «en cas de déploiement de contingents militaires et d'infrastructures militaires là-bas, nous serons obligés de répondre de manière symétrique et de créer les mêmes menaces pour les territoires d'où émanent les menaces pour nous», a averti Vladimir Poutine.

Le processus d'adhésion de la Suède et de la Finlande, qui ont décidé de rejoindre l'alliance militaire en réaction à l'offensive russe en Ukraine en cours depuis le 24 février, a été officiellement lancé mercredi lors du sommet de l'OTAN à Madrid.

«Ambitions impériales» de l'OTAN

Le président russe Vladimir Poutine a, en revanche, dénoncé les «ambitions impériales» de l'OTAN, qui cherche, selon lui, à affirmer son «hégémonie» via le conflit ukrainien.

«L'appel à l'Ukraine à poursuivre les combats et à refuser les négociations ne fait que confirmer notre hypothèse que l'Ukraine et le bien du peuple ukrainien, ce n'est pas l'objectif de l'Occident et de l'OTAN, mais un moyen de défendre leurs propres intérêts», a-t-il lancé.

«Les pays dirigeants de l'OTAN souhaitent [...] affirmer leur hégémonie», a-t-il accusé. L'alliance atlantique et «avant tout, les Etats-Unis avaient besoin depuis longtemps d'avoir un ennemi extérieur autour duquel ils pourraient réunir leurs alliés», selon Vladimir Poutine.

«L'Iran n'était pas bon pour cela», a-t-il estimé. «Nous leur avons donné cette chance, la chance de réunir tout le monde autour d'eux», a ironisé Vladimir Poutine.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la