Notre suivi de la fusillade à Moscou
Les personnes arrêtées au Daguestan seraient liées à l'attentat de Moscou

Une fusillade suivie d'un incendie s'est produite vendredi soir 22 mars dans une salle de concert en banlieue de Moscou, ont rapporté les agences de presse russes. Des dizaines de morts et des blessés sont à déplorer. Notre suivi en direct.
Publié: 22.03.2024 à 19:49 heures
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Dernière mise à jour: 01.04.2024 à 14:56 heures
01.04.2024, 14:54 heures

Les personnes arrêtées au Daguestan seraient liées à l'attentat de Moscou

Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé lundi que les personnes arrêtées la veille au Daguestan, dans le Caucase russe, et accusées de préparer un attentat sont également liées aux auteurs de l'attaque d'une salle de concert près de Moscou en mars. Le Comité national antiterroriste (NAK) avait rapporté dimanche l'arrestation à Makhatchkala et Kaspiïsk au Daguestan de trois personnes qui prévoyaient de «commettre une série de crimes terroristes», dix jours après l'attentat du Crocus City Hall qui a fait au moins 144 morts.

La FSB a arrêté un ressortissant étranger soupçonné d'avoir participé à l'attentat de Moscou, lundi au Daguestan. Image: Imago
Photo: IMAGO/SNA

Apportant des précisions lundi, les services de sécurité russes ont affirmé que ces personnes, des citoyens étrangers, «préparaient un acte terroriste dans des lieux publics à Kaspiïsk», une ville située près de la capitale du Daguestan, république russe instable du Caucase, à majorité musulmane. Le NAK avait fait état dimanche de l'arrestation de trois personnes, mais le FSB a évoqué lundi quatre personnes interpellées, qui avaient en leur possession un engin explosif improvisé et des armes automatiques. ​Le FSB a aussi affirmé lundi que les personnes arrêtées «étaient directement impliquées dans le financement et la fourniture de moyens de terreur aux auteurs de l'acte terroriste commis le 22 mars 2024» au Crocus City Hall.

L'attaque de cette salle de concert a été revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique, bien que les autorités russes persistent à y voir une piste ukrainienne. Douze personnes ont été arrêtées après ce massacre dont les quatre assaillants présumés qui sont originaires du Tadjikistan, une ex-république soviétique d'Asie centrale où l'EI est actif. Vendredi soir, le FSB avait également annoncé avoir arrêté trois «ressortissants d'un pays d'Asie centrale» qui prévoyaient un attentat à la bombe dans le Sud-Ouest de la Russie.

30.03.2024, 15:45 heures

Poutine absent des hommages pour les victimes de l'attentat de Moscou

Vladimir Poutine, qui n'a assisté pour l'heure à aucune cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat près de Moscou, ni rendu visite aux familles ou aux blessées, ressent malgré tout de la peine, a assuré le Kremlin.

«Le chef de l'Etat se sent personnellement et pleinement concerné par ce genre de tragédie. Croyez-moi, même si vous ne voyez pas de larmes sur son visage, cela ne veut pas dire qu'il ne souffre pas», a déclaré le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov, dans une courte interview diffusée samedi. «Il est peu probable que quelqu'un sache et comprenne ce qu'il traverse, y compris vous et moi», a ajouté Dmitri Peskov. 

Après la tragédie, le président russe avait attendu le lendemain pour s'exprimer publiquement et le Kremlin a indiqué jeudi qu'il n'avait pas prévu dans l'immédiat de rencontrer les familles des victimes, ni de se rendre sur les lieux de l'attentat.

Samedi, des diplomates occidentaux, notamment américains et européens, ainsi que de pays africains et d'Amérique latine, se sont rendus sur place pour y déposer des fleurs et observer une minute de silence, a rapporté l'agence Ria-Novosti.

Source: ATS

29.03.2024, 19:57 heures

Une semaine après l'attentat non loin de Moscou, des Russes entre douleur et colère

Une semaine après l'attentat le plus meurtrier de ces vingt dernières années dans leur pays, des Russes en deuil continuaient d'affluer vendredi devant le Crocus City Hall, près de Moscou, pour exprimer leurs émotions, entre douleur et colère.

Une semaine après l'attentat, l'émotion est toujours très vive en Russie.
Photo: AFP

Vendredi, à quelques pas du bâtiment calciné, où les sauveteurs cherchaient encore des corps de victimes les jours précédents, le monticule fait de fleurs, de lettres manuscrites et de jouets ne cesse de grossir, ont constaté des journalistes de l'AFP. Si certains préfèrent éviter d'émettre des hypothèses sur les motivations des auteurs de l'attaque, d'autres accusent l'Ukraine, reprenant la rhétorique des autorités et des médias d'Etat.

Un service religieux pour les victimes est célébré toutes les deux heures devant le mémorial improvisé par des prêtres de Krasnogorsk. Cet après-midi, c'est au tour de Sergueï Tchesnokov d'officier. «La tragédie a uni les gens. Et l'essentiel, maintenant, c'est de garder cet esprit d'unité», dit-il, racontant que des personnes de différentes nationalités qui travaillent en Russie vont dans son église prier pour ceux qui ont été tués ou blessés.

Source AFP

28.03.2024, 16:27 heures

Un nouveau suspect arrêté pour «financement»

Les enquêteurs russes ont annoncé jeudi l'arrestation d'un nouveau suspect accusé d'avoir participé au "financement" de l'attentat du Crocus City Hall près de Moscou. Ce drame, qui a fait 143 morts, a été revendiqué par l'organisation djihadiste Etat islamique.

«Un autre suspect impliqué dans le système de financement des terroristes a été identifié et placé en détention» a indiqué sur Telegram le Comité d'enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles.

Photo: DUKAS

Les enquêteurs russes ont aussi affirmé jeudi que les assaillants avaient "des liens avec des nationalistes ukrainiens" et avaient reçu de l'argent venu d'Ukraine. Kiev dément pour sa part toute implication dans l'attaque.

«Les enquêteurs disposent d'informations confirmant que les auteurs de l'attentat avaient reçu d'importantes sommes d'argent et des cryptomonnaies en provenance d'Ukraine, qui ont été utilisées pour la préparation de ce crime», a indiqué le Comité d'enquête russe sur Telegram.

Source: ATS

26.03.2024, 07:55 heures

La Russie traque les commanditaires de l'attentat terroriste

Après l'attentat terroriste près de Moscou, probablement motivé par des islamistes, les autorités de sécurité russes recherchent avec insistance les commanditaires, après l'arrestation des quatre auteurs présumés, dont le jugement a débuté lundi. «Nous savons que le crime a été commis par des islamistes radicaux», avait déclaré lundi soir le chef du Kremlin Vladimir Poutine. Mais la Russie veut désormais savoir «qui est le commanditaire». 

Plusieurs questions doivent être clarifiées, martèle Poutine. «Comment des islamistes radicaux, qui se présentent comme des musulmans pratiquants et se réclament d'un soi-disant islam pur, en arrivent-ils à commettre des atrocités et des crimes graves pendant le mois sacré du ramadan, qui est sacré pour tous les musulmans?», a déclaré Poutine lors de la rencontre avec des représentants de différentes autorités.

Il reste également à voir «si les organisations islamiques radicales et terroristes sont vraiment intéressées à attaquer la Russie, qui représente aujourd'hui une solution juste à l'escalade du conflit au Proche-Orient.»

L'IS a revendiqué l'attentat

Pour rappel, l'attentat a déjà été revendiqué à plusieurs reprises par la mouvance terroriste de l'État islamique. Les autorités de sécurité et les experts occidentaux considèrent cette revendication comme crédible et soupçonnent la branche du Khorassan de l'EI d'être à l'origine de l'attentat.

En s'exprimant sur les auteurs de l'attentat, Poutine s'est écarté de sa ligne initiale, dans laquelle il avait supposé une «piste ukrainienne» derrière l'hécatombe, sans en apporter la preuve. Il faudrait clarifier pourquoi les terroristes ont voulu s'échapper vers l'Ukraine. «Et qui les attendait là-bas», a ajouté Poutine. Les auteurs présumés de l'attentat avaient été capturés dans la région de Briansk, au sud de Moscou. 

25.03.2024, 17:30 heures

Une minute de silence du Conseil de sécurité de l'ONU

Les membres du Conseil de sécurité ont observé lundi une minute de silence, à la demande de la Russie, en mémoire des victimes de l'attaque près de Moscou. Le Conseil de sécurité avait dès vendredi «condamné dans les termes les plus forts l'attaque terroriste odieuse et lâche dans une salle de concert à Krasnogorsk».

A Genève, les représentants du Conseil des droits de l'homme de l'ONU ont également observé une minute de silence à la demande de la Russie. 

«C'est pour moi un chagrin personnel car un collègue proche est mort dans cet attentat et sa femme a été gravement blessée, a affirmé une responsable russe du ministère de la Justice, Ekaterina Kudelich, devant le Conseil des droits de l'homme. Nous tenons à exprimer notre gratitude à toutes les personnes qui ne sont pas restées indifférentes à cette tragédie», a-t-elle ajouté.

Source: AFP

25.03.2024, 12:15 heures

Macron propose une «coopération accrue» à Moscou en matière de terrorisme

La lutte contre le terrorisme «nécessite une coopération internationale totale», a estimé lundi Dmitri Peskov, mais celle-ci «n'existe pas du tout». Le président français Emmanuel Macron a quant à lui assuré avoir proposé à Moscou «une coopération accrue»sur le sujet, précisant que la branche de l'EI «impliquée» dans l'attaque de vendredi avait mené ces derniers mois«plusieurs tentatives» sur le sol français. Le président Emmanuel Macron a fait cette déclaration lundi, au lendemain du relèvement du plan sécuritaire du pays à son niveau maximal.

Photo: AFP

«Il faut se garder de toute instrumentalisation ou déformation, mais être exigeants et efficaces. C'est dans cet esprit que nous avançons et j'espère que la Russie fera de même», a ajouté le chef de l'Etat à son arrivée dans le département français de Guyane, alors que son homologue russe Vladimir Poutine a pointé une responsabilité de l'Ukraine. «Ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même et la sécurité de ses ressortissants d'utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l'Ukraine", a-t-il insisté devant la presse. 

L'EI a revendiqué l'attaque perpétrée vendredi soir contre une salle de concert près de Moscou. Sa branche afghane, le groupe Etat islamique au Khorasan (EI-K), est la première suspecte pour les experts du terrorisme mondial. Selon Emmanuel Macron, les services de renseignement français estiment que cette entité «a fomenté cet attentat et l'a mis à exécution.»

Source: ATS

25.03.2024, 12:08 heures

La femme de Kara-Murza et des ONG redoutent la répression à la suite de l'attentat

La femme de l'opposant russe Vladimir Kara-Murza et des ONG redoutent une détérioration encore de la situation des droits hommes après l'attentat de samedi. Lundi à Genève, ils ont aussi demandé une investigation internationale sur le décès d'Alexei Navalny.

Photo: AFP

«L'attaque terroriste va aboutir à une nouvelle détérioration, avec davantage de personnes qui seront considérées comme terroristes et oeuvrant contre la sécurité de l'Etat», a affirmé Evgenia Kara-Murza aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU). Le régime de Vladimir Poutine "veut montrer qu'il n'y a plus de voix dissidente en Russie", dit encore celle dont le mari a été condamné à 25 ans de prison pour son opposition à la guerre en Ukraine.

Un mois après le décès d'AlexeÏ Navalny, le Centre Memorial de défense des droits humains et l'ONG OVD-Info demandent à la communauté internationale un mécanisme ad hoc "maintenant" pour mener des investigations. "Nous ne devrions pas attendre des mois, ni des années", dit l'avocate Violetta Fitsner, qui collabore avec les deux entités.

Source: ATS

25.03.2024, 10:53 heures

Le Kremlin refuse de commenter la revendication de l'EI tant que l'enquête est en cours

Le Kremlin a refusé lundi de commenter la revendication du groupe jihadiste État islamique (EI) concernant l'attentat de Moscou qui a coûté la vie à 137 morts tant que l'enquête est en cours, Vladimir Poutine ayant évoqué de son côté la piste ukrainienne, que Kiev dément.

«L'enquête est en cours et l'administration présidentielle aurait tort de faire des commentaires sur le déroulement de l'enquête. Nous ne le ferons pas», a assuré le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. Il a précisé que le président russe n'avait pas prévu à ce stade de se rendre au Crocus City Hall, lieu de l'attentat.

Source: AFP

25.03.2024, 10:51 heures

Le Kremlin refuse de commenter les allégations de torture des suspects

Le porte-parole du Kremlin a refusé lundi de commenter les allégations de torture des suspects de l'attentat dans la banlieue de Moscou, apparues après la publication de vidéos sur les réseaux sociaux et de photos les montrant le visage ensanglanté.

«Je laisserai cette question sans réponse», a déclaré Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes. Sur les images de leurs arrestations, montrées à la télévision publique russe, trois de ces hommes avaient du sang sur le visage.

Une autre vidéo, diffusée sur internet et dont l'authenticité n'a pas été confirmée, semble montrer l'un des suspects en train se faire sectionner l'oreille par une personne se trouvant hors champ.

Source: AFP

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