Le journaliste est resté calme
Le correspondant de la RTS a été arrêté en plein direct à Shanghaï

Michael Peuker, journaliste correspondant en Chine, a été entouré par trois agents de police alors qu'il intervenait dans le «19h30» dimanche soir. Il a pu être libéré après négociations, mais son matériel a été saisi.
Publié: 27.11.2022 à 21:50 heures
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Dernière mise à jour: 29.11.2022 à 15:34 heures
Michael Peuker a fait preuve d'un calme olympien durant cette scène tendue.
Photo: RTS
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Le «19h30» de ce dimanche soir a été marqué par une scène rarissime. La présentatrice Jennifer Covo a joint le correspondant de la RTS en Chine, Michael Peuker, pour évoquer les récentes manifestations contre les mesures Zero-Covid qui ébranlent le pays.

Au moment de sa prise d'antenne à Shanghaï, vers 2h30 du matin heure locale, le journaliste semble perturbé par des intrus à ses côtés.

Professionnel jusqu'au bout

«Vous n'avez jamais vu ça en Chine, Michael?», lui lance Jennifer Covo. La réponse du correspondant est déroutante: «La tension est à son comble en Chine. Preuve en est, je suis actuellement entouré de trois agents de police, je vais être embarqué après ce duplex au poste de police.»

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Malgré la pression des forces de l'ordre, Michael Peuker assure sa mission avec un calme olympien. Il raconte les manifestations qui ont marqué la soirée de samedi, notamment à Shanghaï. La foule a scandé des slogans «à caractère hautement politique et sensible»: «À bas le Parti communiste, à bas Xi Jinping!»

Son intervention dure une minute puis le journaliste conclut avec un petit sourire fataliste: «Les forces sont vraiment sur les dents, donc je vais vous laisser et je vais les rejoindre au poste de police.»

Le journaliste a été libéré

La RTS a précisé sur son site internet que Michael Peuker avait pu rapidement retrouver sa liberté. «Peu de temps après, un responsable de la police locale est venu discuter avec les agents, et après plusieurs minutes de négociations, il a été libéré.»

Sur Twitter, le correspondant a pu détailler le déroulé des événements. Il écrit avoir été relâché avant même d'aller au poste avec son collègue. «La patrouille est repartie aussi rapidement qu'elle était arrivée», après avoir reçu un appel de la centrale.

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Le service public précise malgré tout que le matériel de son correspondant en Chine a été saisi.

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