L'Afghanistan en main talibane
Le DFAE veut sauver ses collaborateurs locaux

La Suisse essaie par tous les moyens de mettre ses collaborateurs afghans en sécurité. Une trentaine de personnes, ainsi que leurs familles sont concernées.
Publié: 16.08.2021 à 18:13 heures
ATS

Les trois derniers collaborateurs de la Direction du développement et de la coopération (DDC) restés à Kaboul ont désormais quitté le pays. Mais pas une trentaine de collaborateurs locaux et leur famille, alors que les talibans paradent à Kaboul jusque dans le Palais présidentiel.

La situation évolue très rapidement, a indiqué le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis lundi aux médias. «Nous cherchons une solution pour protéger le personnel local et l'amener en Suisse». D'autres pays ont le même souci. Actuellement, seul l'aéroport militaire est accessible.

La situation est cahotique et évolue très rapidement. «Nous la suivons 24 heures sur 24», a relevé le conseiller fédéral à l'issue d'une séance avec la commission de politique extérieure du Conseil des Etats.

Au total, 38 employés locaux et leurs familles sont concernés. Il s'agit de 230 personnes qui devraient obtenir un visa humanitaire. Leur vie est en danger, les talibans pouvant les considérer comme des collaborateurs occidentaux.

Aucun collaborateur suisse

Les trois derniers collaborateurs de la Direction du développement et de la coopération (DDC) encore à Kaboul ont rejoint Doha, au Qatar, dans un avion militaire américain. Ils seront rapatriés en Suisse prochainement, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères un peu plus tôt dans la journée.

Ils ont bénéficié du dispositif d'évacuation de l'ambassade d'Allemagne. Les trois autres Suisses du bureau de coordination de la DDC sont déjà rentrés. Il ne reste plus aucun collaborateur helvétique du DFAE en Afghanistan.

La Suisse est préoccupée par la situation actuelle, a ajouté M. Cassis. La DDC a fermé son bureau, mais elle devrait reprendre son travail sur le terrain au plus vite avec des partenaires locaux et internationaux, les besoins étant importants dans la région.

Le niveau élevé de violence contribue de manière significative à la détresse de la population afghane et augmente le nombre de personnes déplacées cherchant sécurité et protection. L'aide humanitaire doit être maintenue, a souligné le chef du DFAE.

Il reste en outre encore une trentaine de ressortissants suisses en Afghanistan. Vingt-six se sont enregistrés auprès de l'ambassade de Suisse au Pakistan, compétente en matière consulaire. Les personnes qui ont besoin d'aide doivent prendre contact avec elle.

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