Après le retrait de Joe Biden, qui sera le nouveau candidat des démocrates face à Donald Trump? Voici les noms qui circulent.
Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis
Ce serait l'alternative évidente (et officielle) à Biden: Kamala Harris. En tant que vice-présidente des Etats-Unis, elle est déjà bien intégrée dans les affaires du gouvernement de Biden, et elle serait par ailleurs la première femme noire (et la première femme tout court) à occuper la fonction suprême de l'Amérique. Juste après son retrait, Biden a annoncé qu'il soutenait Harris comme nouvelle candidate démocrate.
Gavin Newsom, gouverneur de Californie
Pendant longtemps, Gavin Newsom a été considéré comme l'arme secrète des démocrates pour lutter contre le républicain Donald Trump. Le gouverneur californien a tout ce dont un candidat à la présidence a besoin: expérience de direction, charisme et de bonnes chances de gagner contre Trump. Trump lui-même le sait – en octobre déjà, il a tiré à boulets rouges sur Gavin Newsom. Probablement par peur de devoir se présenter contre lui.
Ce juriste aux racines irlandaises est issu d'une famille de juges et s'est fait un nom en tant que maire de San Francisco lorsqu'il a rendu possible le mariage homosexuel dès 2004. En outre, il a suspendu la peine de mort dans son État en 2019. Gavin Newsom est considéré comme modéré, intelligent et proche des citoyens.
Antony Blinken, secrétaire d'État américain
Le spécialiste du droit public Oliver Diggelmann de l'université de Zurich met en avant un autre candidat possible: l'actuel secrétaire d'État américain, Antony Blinken. Depuis 2021, il travaille sous Biden à la Maison Blanche – il sait donc lui aussi ce qui est important. Toutefois, il n'est pas un politicien de carrière, mais c'est un pur bureaucrate. Cela pourrait compliquer sa position. Avant toutes choses, il n'est pas certain qu'Antony Blinken soit intéressé par le poste.
Pete Buttigieg, secrétaire d'État américain aux transports
Le ministre américain des Transports Pete Buttigieg a longtemps été considéré comme la nouvelle étoile montante du camp démocrate. En tant que ministre des Transports, il s'est toutefois rendu vulnérable l'année dernière suite à l'accident de train d'East Palestine dans l'Etat de l'Ohio. Des produits chimiques toxiques avaient alors été libérés et les républicains n'avaient pas été les seuls à lui reprocher de ne pas avoir réagi.
Pour l'instant, Buttigieg semble s'être mis hors-jeu dans le débat sur la présidence. Mais son heure peut encore venir. Peut-être même dès novembre 2024?
Michelle Obama, ancienne première dame
C'est le grand souhait de nombreux démocrates américains. Elle pourrait réussir, avec l'ancien président Barack Obama, là où les Clinton ont échoué: pouvoir appeler la Maison-Blanche son domicile en tant que chef d'Etat et en tant que conjoint. Sa cote de popularité est meilleure que celle de Biden ou Harris – selon «Newsweek», 46% des Américaines souhaiteraient que l'ancienne First Lady devienne présidente. Et même un électeur de Trump sur cinq la soutiendrait.
Jusqu'à présent, Obama a toutefois refusé avec fermeté de se présenter. «La politique est dure», a-t-elle déclaré lors d'une émission spéciale sur Netflix. «Et les gens qui s'y engagent… il faut le vouloir. Il faut que ce soit dans votre âme, parce que c'est tellement important. Ce n'est pas dans mon âme.»