«Dès lors qu'il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible l'opposition s'appellerait Nupes», a estimé lundi le leader de la gauche radicale devant le siège de La France insoumise à Paris.
Il a justifié cette proposition: «Personne n'avait vu arriver cette situation.» Il ne souhaite pas, a-t-il ajouté, «donner le sentiment que nous amplifions la confusion» «par notre propre éparpillement».
«Naturellement je m'en remettrai à ce que décideront les groupes», a-t-il déclaré, plaidant: «Je crois que nous devons être et rester une alternative unie».
Interrogé sur les discussions sur ce point avec le PS, EELV et le PCF, Jean-Luc Mélenchon a répondu: «Ça commence là, tout de suite. Quelques-uns ont évoqué le sujet devant moi mais je ne veux pas les mettre dans l'embarras.»
Il a ensuite cité comme interlocuteurs, dès dimanche soir, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le chef d'EELV Julien Bayou.
Réticences du côté socialiste
En attendant, Valérie Rabault, cheffe de file des socialistes à l'Assemblée nationale lors de la précédente législature, s'est d'ores et déjà opposée à la proposition.
«La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l'Assemblée nationale. C'est une force au service du peuple français. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur et je m'y oppose», a-t-elle tweeté aussitôt après la déclaration de M. Mélenchon.
«C'est une proposition, pas une injonction. Ça n'empêche pas chaque partie d'avoir une délégation, comme au Parlement européen, qui s'auto-organise», a voulu rassurer M. Mélenchon.
«Dussions-nous perdre quelques moyens matériels, j'estime que c'est dérisoire par rapport à l'enjeu politique qui se dessine devant nous», a-t-il dit en référence aux financements des partis.
(ATS)