Réunies dès 14h00 sur le Quai Wilson, une foule arborant des drapeaux, des chaussettes et autres shorts arc-en-ciel affluait vers le point de rassemblement dans une ambiance festive et décontractée.
«Je viens de Fribourg, après ce qui s'est passé là-bas, c'est important de montrer qu'on est là et que tous ensemble la peur sera vaincue», a déclaré à Keystone-ATS un jeune homme présent à la marche. Des drapeaux arc-en-ciel avaient été vandalisés fin mai sur la place Georges Python.
«Il faut continuer la lutte contre les discriminations, se montrer solidaires. Dans la joie et la bonne humeur!», a lancé une participante aux cheveux teints aux couleurs de l'arc-en-ciel pour l'occasion.
50 revendications
De nombreuses personnes venues du Valais étaient présentes au tout début du cortège: «l'an prochain, la pride romande aura lieu chez nous, à Martigny», s'est enthousiasmée une participante à la marche.
Sous le slogan «FIEREXS et UNIEXS», les organisateurs ont rappelé que si le droit au mariage pour toutes et tous l'an passé a représenté une avancée historique, la communauté doit faire face à un retour en force des insultes et des violences à son encontre.
Prévue tous les deux ans en alternance avec une pride romande, la Geneva Pride a publié cette année une liste de 50 revendications, dont trois ont été mises en avant: l'extension de l'article 261 bis du code pénal à la transphobie, l'arrêt des thérapies de conversion et le droit à l'autodétermination des personnes intersexes.
Une Pride à l'accent local
Privée de marche en 2020 en raison de la pandémie, la manifestation a réuni cette année plus de 60 associations LGBTIQA+. Le cortège doit arriver en fin d'après-midi au parc des Bastions, où un village a été installé, avec une programmation artistique queer et suisse à 80% locale.
Plusieurs axes ont été partiellement ou totalement fermés à la circulation à Genève jusqu'en début de soirée. La police s'attendait à un trafic fortement perturbé sur les quais de la Rive droite, puis sur tout le trajet du cortège, des Eaux-Vives jusqu'à la Place de Neuve, en passant par les rues Basses et la Corraterie.
Le trafic en transports publics n'était pas épargné, certaines lignes ont été supprimées.
(ATS)