La grève est terminée. Les syndicats, l’aéroport ainsi que le Conseil d’État ont trouvé un accord. La réunion entre la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet, le syndicat et la direction de l'aéroport a eu lieu vers 16h30.
Grâce à l'intervention de la magistrate, la nouvelle politique salariale n'entrera en vigueur qu'en 2025, laissant une année de plus pour s'entendre sur les paramètres et les modalités de la réforme. Un comité ad hoc paritaire est constitué à cet effet.
Un médiateur sera nommé pour encadrer ces travaux. C'est un accord historique pour les salariés, a indiqué Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical au SSP. La grève paie face à un patronat qui veut libéraliser, a-t-il ajouté.
Premières propositions refusées
Une longue file d'attente serpentait devant le terminal des départs en début d'après-midi, dans une ambiance plutôt calme. Les voyageurs avaient les yeux rivés sur leurs téléphones portables pour tenter d'obtenir des informations de la part des compagnies aériennes sur le statut de leurs vols.
La direction «regrette vivement cette situation». Une tentative de négociations avec les grévistes a échoué plus tôt dans la matinée.
Dans un communiqué, la direction a détaillé la proposition refusée par le personnel. Il était prévu de créer une table ronde fin septembre pour discuter des classes de fonction, des primes et de la mise en œuvre du nouveau système salarial. La direction proposait aussi une prime accrue de participation aux résultats.
Elle estimait faire un premier pas «sans mettre en cause la validité du projet pour assurer la pérennité de Genève Aéroport». La proposition a été balayée par l'assemblée des grévistes. Selon le syndicat SSP, il s'agissait de «quelques mesures d'accompagnement pour mieux faire passer la pilule».
(Avec ATS)