Sur l'année passée, la compagnie affiche un résultat négatif de 2,2 milliards d'euros (2,24 milliards de francs au cours actuel), contre -6,7 milliards en 2020, une amélioration liée notamment à la hausse de 29% du nombre de passagers, à 47 millions, a-t-elle annoncé jeudi.
Lufthansa s'attend à une nouvelle «forte hausse de la demande» cette année, les réservations atteignant quasiment le niveau de 2019 pour cet été et Pâques.
En conséquence, la capacité -- représentant le nombre de sièges ouverts à la réservation en fonction de la demande attendue -- devrait atteindre en 2022 70% du niveau d'avant la pandémie, contre 40% en moyenne l'année passée. Cet été, cet indicateur phare doit même atteindre 85% du niveau de 2019.
Malgré un premier trimestre difficile «marqué par le variant Omicron», la performance financière doit donc «s'améliorer» en 2022.
Mais la «grande incertitude liée à la situation dramatique en Ukraine et les conséquences géopolitiques et économiques du conflit», de même que la pandémie de coronavirus, ne «permettent pas de prévision financière détaillée», a précisé Lufthansa dans un communiqué.
«Toute la branche est confrontée en 2022 à une hausse des prix externes», notamment du pétrole, a noté le groupe, qui a suspendu ses vols vers l'Ukraine et la Russie.
Le programme de restructuration doit se poursuivre: l'entreprise a déjà réalisé 2,7 milliards d'euros d'économies, 75% de son objectif d'ici 2024, via notamment plus de 30'000 suppressions de postes.
La perte a également pu être réduite grâce à la branche de fret: Lufthansa Cargo enregistre un bénéfice record de 1,5 milliard d'euros -- quasiment le double de 2020.
Les compagnies Lufthansa, Austrian Airlines, Brussels Airlines et Swiss affichent 3,5 milliards d'euros de perte d'exploitation, et Eurowings est dans le rouge à 230 millions d'euros.
Le groupe continue de travailler sur une vente ou mise en Bourse partielle de son unité de service Lufthansa Technik, visant un bouclage de la transaction courant 2023.
(ATS)