Ignazio Cassis assume d'avoir envoyé une ambassadrice suisse à Téhéran, «symbole le plus fort» pour le droit des femmes. Si la visite dans une mosquée de Nadine Olivieri Lozano en tchador était indispensable selon le conseiller fédéral, «la publicité» ne l'était pas.
«La meilleure solution eût été d'envoyer un homme. Mais est-ce que cela aurait donné le bon signal?», a affirmé lundi à la presse à Genève Ignazio Cassis, en marge du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Il avoue s'être posé la question.
Au contraire, il est arrivé à la conclusion qu'une femme comme ambassadrice à Téhéran enverrait un message important, malgré «les difficultés» d'une telle situation. Pour lui, pas question d'annuler des visites où Nadine Olivieri Lozano devrait porter le tchador. En revanche, il affirme que «la publicité qui a été faite n'était pas indispensable». Et comme la Suisse défend les libertés fondamentales, elle doit accepter toutefois que ces situations puissent être relayées dans les médias et sur les réseaux sociaux, selon lui.
(ATS)