Comme à Lausanne, le recours au certificat Covid a été relativement rare dans les cafés et restaurants, le soleil incitant les clients à profiter des terrasses. A l'intérieur, la mesure semblait plutôt bien acceptée, même si certains consommateurs ont dû être refoulés.
«Nous avons dû refuser l'entrée à trois-quatre habitués qui n'avaient pas le certificat. Ils sont repartis en faisant la tête. C'est malheureux, mais nous n'avons pas le choix», raconte une serveuse d'un tea-room du centre-ville de Lausanne. La scène s'est reproduite dans d'autres établissements, a constaté Keystone-ATS.
Du côté des autorités, il s'agit avant tout «d'accompagner» les établissements et, quand cela est nécessaire, de leur demander de corriger leur pratique, explique Jean-Christophe Sauterel, responsable de la communication à l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC). Une sanction n'interviendra que pour ceux qui persistent à ne pas se plier aux nouvelles règles. Le nombre d'établissements à contrôler - 238 la semaine dernière - n'a pas été revu à la hausse.
Dans le canton de Neuchâtel, le Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) n'a pas procédé lundi à des contrôles. «Les premiers auront lieu demain (mardi) et devraient prendre du temps car c'est le début du passe sanitaire et tout est à contrôler», a déclaré à Keystone-ATS Pierre-François Gobat, chef du SCAV. «C'est toujours délicat les premiers jours car certaines informations méritent d'être précisées».
A Genève, c'est l'Office cantonal de l'inspection et des relations de travail (OCIRT) qui sera chargé de veiller aux bons contrôles des certificats Covid dans les établissements. Pour l'instant, les modalités de surveillance doivent encore être établies. Les contrôles étaient jusqu'à présent le fait principalement de la police, car le monde de la nuit était presque le seul concerné par la mesure.
En Suisse alémanique, le Département de la santé de Bâle-Ville n'a pas encore débuté les inspections des entreprises et institutions nouvellement concernées par l'extension du certificat Covid. Il souhaite aussi leur donner quelques jours pour s'habituer à la nouvelle situation. La police vérifie quant à elle la nouvelle pratique des certificats Covid dans le cadre de ses activités habituelles de contrôle.
Dans le canton d'Argovie, les autorités veulent effectuer des inspections «avec le sens de la mesure». Des contrôles de routine et aléatoires sont effectués, ainsi que des contrôles suite à des signalements de tiers. Selon l'expérience de la police cantonale, la population a bien coopéré jusqu'à présent.
A Zurich, la police municipale a informé le public que des contrôles aléatoires, ainsi que des contrôles sur signalement seraient effectués.
Dès ce lundi, le certificat devient obligatoire pour tous les événements qui ont lieu en intérieur. Cela concerne aussi les salles de fitness, les piscines ou les mariages dans les lieux publics. A l'extérieur, il est demandé pour les manifestations de plus de 1000 personnes.
Les terrasses des restaurants et des bars restent elles libres d'accès. Tout comme les établissements de restauration dans les zones de transit des aéroports et les cuisines populaires.
Les rassemblements politiques, les groupes d'entraide, les funérailles et autres services religieux échappent aussi à l'obligation jusqu'à 50 personnes. Les répétitions musicales ou théâtrales et les entrainements sportifs de moins de 30 personnes sont également autorisés sans certificat.
Les personnes qui ne respectent pas ces mesures pourront être amendées. Un client sans certificat devra débourser 100 francs. Les établissements ou organisateurs fautifs seront punis d'une amende pouvant aller jusqu'à 10'000 francs, voire d'une fermeture.
L'extension annoncée mercredi dernier semble déjà avoir un impact sur la vaccination. Comparé aux sept jours précédents, le rythme des injections s'est accéléré de 20% sur la semaine du 6 au 12 septembre, selon des chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
(ATS)