Sans effort adapté, le changement climatique, les conditions météorologiques extrêmes et les problèmes hydriques compromettront la sécurité énergétique, affirme l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un rapport. Les réserves d'énergie renouvelable seront mises en difficulté. Or, des coupures ont déjà été observées pour des millions de personnes en raison de situations extrêmes.
De plus en plus d'infrastructures énergétiques se trouvent dans des territoires exposés à des menaces hydriques. Cette situation affecte plus de 10% des centrales hydroélectriques et 15% des centrales nucléaires, une part qui devrait passer à 25% dans les 20 prochaines années.
«D'environ trois quarts des émissions»
«Le secteur de l'énergie est responsable d'environ trois quarts des émissions de gaz à effet de serre», relève encore le secrétaire général de l'agence onusienne, Petteri Taalas. «Nous devons améliorer l'efficacité énergétique. Nous devons atteindre la neutralité carbone d'ici 2050».
Les engagements actuels en termes d'énergies renouvelables constituent moins de la moitié de l'effort requis d'ici 2030. Ces dernières années, les investissements ont surtout été identifiés dans une partie de l'Asie et dans le Pacifique, devant l'Europe et le nord du continent américain. Les pays en développement sont sous-représentés. L'aide publique internationale vers ces Etats sur cette question a diminué depuis deux ans, à moins de 11 milliards de dollars par an.
L'accès à des indications et à des prestations météorologiques, hydrologiques et climatologiques fiables sera de plus en plus important pour renforcer la résilience des infrastructuresénergétiques. Alors que la demande d'énergie a augmenté de 30 % depuis quelques années.
Les indications météorologiques rapides permettent notamment de préserver l'approvisionnement énergétique ou d'anticiper les sécheresses. Ou encore de planifier les achats de pétrole et de gaz. Et l'OMM de considérer que l'Afrique peut contribuer aux efforts sur les énergies renouvelables. Mais cette région ne peut s'appuyer que sur 1% des capacités photovoltaïques.
Il faut doubler les investissements vers elle dans les dix prochaines années, à 25 milliards de dollars, soit 1% du financement total de l'énergie, dit l'OMM. De même, l'utilité des prestations météorologiques face au changement climatique est sous-estimée, selon l'agence onusienne.
(ATS)