«L'Office fédéral de la statistique (OFS) a procédé à des contrôles de qualité de sa statistique électorale et constaté une erreur dans le calcul des forces agrégées sur le plan national», annonce mercredi la Confédération.
Au terme des correctifs, la part électorale du Centre tombe à 14,1%, contre 14,6% annoncés initialement. Celle du PLR change peu (14,3% contre les 14,4% publiés dimanche), si bien que les libéraux-radicaux demeurent la troisième force politique du pays pour le Conseil national, derrière l'UDC et le PS.
Cette observation n'est pas anodine en lien avec les discussions concernant la répartition de sièges au Conseil fédéral. En cas de dépassement du PLR, le Centre aurait pu, selon certains observateurs, être légitimé à revendiquer un 2e siège au gouvernement, aux dépens du PLR.
La question est désormais désamorcée, même si le Centre en reste à 30 sièges à la Chambre du peuple, contre 29 au PLR.
Une erreur humaine
Après la débâcle du décompte, l’Office fédéral de la statistique (OFS) s'est exprimée. Georges-Simon Ulrich, le directeur de l'OFS, a pris la parole. La répartition des sièges n’est pas affectée, les élus peuvent donc respirer. L'erreur a été constatée mardi après-midi. «La raison de l'erreur est une programmation incorrecte.» C'est une erreur humaine. Elle concerne les deux cantons d'Appenzell et de Glaris, où les votes «ont été comptés trois à cinq fois».
Le ministère de l'Intérieur dirigé par le conseiller fédéral Alain Berset a été immédiatement informé après la confirmation de l'erreur. «L'Office fédéral de la statistique regrette cette erreur.» Les nouvelles données ont été vérifiées plusieurs fois. À l’avenir, davantage de personnel devrait être déployé le jour du scrutin.
Peu de conséquences, selon Nenad Stojanovic
La publication par la Confédération de résultats erronés pour les élections fédérales ne nuit pas à la confiance de la population, estime le politologue genevois Nenad Stojanovic. Selon lui, il ne faut pas surestimer cette erreur.
Cette erreur est certes «fâcheuse», a indiqué Nenad Stojanovic interrogé par Keystone-ATS. «Mais dans quelques jours, l'excitation de la population sur ce sujet sera probablement oubliée».
Selon lui, la correction se situe à un niveau très faible. «A la fin, ce qui compte ce sont les sièges, et pas la force électorale des partis.» Comme l'erreur de l'Office fédéral de la statistique ne concerne pas la répartition des sièges, il ne s'agit pas d'une faute grossière, ajoute le politologue.
PLR et Centre se tirent la bourre pour la troisième place
Sur X (anciennement Twitter) des politiciens des deux familles taclent les compétences en arithmétique de l'OFS. Le président du groupe libéral-radical n'y va pas de main morte:
«Nous savons qu'il est difficile de compter», a gentiment tancé Le Centre, repris par son président, Gerhard Pfister.
Le journaliste Alexis Favre a questionné la pertinence de cette bataille de chiffres.
(ATS)