«Comme les pays à travers l'Europe ont levé les mesures sociales qui étaient en place, le virus va circuler à des niveaux élevés au cours de l'été», a affirmé le directeur pour l'Europe de l'organisation de l'ONU, Hans Kluge.
«Le virus ne va pas disparaître juste parce que des pays arrêtent de le surveiller. Il continue à contaminer, il continue à changer et il tue toujours», a-t-il souligné dans une déclaration écrite à l'AFP.
Tiré par le sous-variant Omicron BA.5, le nombre de cas dans la cinquantaine de pays de la zone de l'OMS Europe s'est rapproché cette semaine des 500'000 quotidiens, alors qu'il était autour de 150'000 par jour fin mai, selon les données publiques de l'organisation. Après avoir avoisiné les 4000 à 5000 décès par jour pendant une bonne partie de l'hiver, le nombre de morts reste lui actuellement à un niveau bas d'environ 500, soit son niveau de l'été 2020.
«Nous devons continuer à traquer le virus»
La quasi totalité des pays européens affichent des cas en hausse, avec le Portugal, le Luxembourg, la France, la Grèce, Chypre, l'Allemagne et l'Autriche actuellement dans le peloton de tête de la plus forte incidence. «Nous espérons que les importants programmes de vaccination que la plupart des Etats membres ont mis en place, de même que les infections passées, signifieront que nous allons éviter les conséquences les plus graves que nous avons observées plus tôt dans la pandémie», a dit Hans Kluge.
«Néanmoins, nos recommandations restent en place», a-t-il souligné. L'OMS appelle les Européens à continuer à s'isoler en cas de symptômes respiratoires, à vérifier que leur vaccination est à jour et à porter un masque dans les endroits fréquentés.
«Nous devons continuer à traquer le virus parce que ne pas le faire nous rend de plus en plus aveugles aux modes de transmission et à (son) évolution», a souligné le directeur de l'OMS Europe. Hans Kluge a également appelé les Etats-membres à augmenter encore leur niveau de vaccination.
«Une haute immunité dans la population et les choix faits pour réduire le risque pour les personnes âgées seront les clés pour empêcher une mortalité supplémentaire cet été», a-t-il conclu.
(ATS)