Au moment où les Etats doivent négocier à Glasgow une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, les autorités chinoises ont annoncé cette semaine qu'elles avaient augmenté d'un million de tonnes par jour la production de charbon.
Le pays, qui dépend à 60% de la houille pour sa production d'électricité, fait face ces derniers mois à des coupures de courant. Il a accru en conséquence son extraction de charbon.
Dans ce contexte, un épais brouillard recouvrait vendredi la capitale chinoise, où la visibilité était réduite à 200 mètres par endroits, selon la météorologie nationale. Des sections d'autoroutes à destination des grandes villes du pays étaient fermées pour cause de visibilité insuffisante.
Les autorités locales ont mis le phénomène sur le compte «de conditions météorologiques défavorables et d'une propagation régionale de la pollution».
La présence des particules fines était évaluée aux alentours de 220, soit un niveau «très malsain», par l'ambassade des Etats-Unis à Pékin, alors que l'OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 15.
La pollution atmosphérique s'est nettement atténuée ces dernières années à Pékin, qui doit accueillir les jeux Olympiques d'hiver en février prochain. Mais l'arrivée du froid a conduit cette année à allumer le chauffage progressivement dans les régions du nord du pays, alimentant la pollution.
(ATS)