L'épidémie de «Covid-19 est un signal d'alarme et nous continuons de dormir», a souligné António Guterres lors d'une conférence de presse et à l'occasion d'un discours devant les 193 pays membres de l'assemblée générale de l'ONU pour présenter sa vision pour les 25 ans à venir.
«La pandémie a démontré notre échec collectif à nous rassembler et à prendre des décisions communes pour le bien commun, même face à une urgence mondiale immédiate et potentiellement mortelle», a-t-il souligné.
Le chef de l'ONU a en particulier regretté que les pays producteurs de vaccins aient été incapables à ce jour de s'entendre pour doubler la production et arriver à vacciner quelque 70% de la population mondiale d'ici au premier semestre 2022.
Le climat ne peut pas attendre
Interrogé par des médias sur un éventuel report de la COP26 sur le climat, prévue du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow en Ecosse, alors que les négociations ne semblent pas connaître d'avancées, António Guterres a répondu qu'il n'y était pas favorable. Il a exhorté les Etats-Unis et la Chine à faire des pas pour faciliter un accord.
«Retarder la COP n'est pas une bonne chose» et «les retards sont déjà trop nombreux pour un problème aussi urgent», a-t-il dit, en rejetant l'idée que l'absence de vaccination des participants à la conférence puisse être un frein à son organisation. «Juste pour donner un exemple, la ville de New York a proposé à tous les délégués» participant à compter du 21 septembre à l'assemblée générale annuelle de l'ONU «la possibilité de se faire vacciner et nous aurons un système pour le faire», a-t-il précisé.
«Pour un avenir plus écologique, meilleur et plus sûr»
Dans la perspective de la COP26, «nous comprenons qu'il y a des problèmes dans les relations entre les Etats-Unis et la Chine, mais ces problèmes ne doivent pas interférer avec la nécessité pour les deux pays de faire tout leur possible pour assurer un succès» de la prochaine conférence, a souligné António Guterres.
«Nous avons besoin d'un engagement plus fort des Etats-Unis, notamment dans le financement du développement, pour les questions de développement liées au climat, l'adaptation, et nous avons besoin d'un effort supplémentaire de la Chine en ce qui concerne les émissions» de gaz à effet de serre, a-t-il précisé.
«Les choix que nous faisons ou ne faisons pas aujourd'hui pourraient entraîner un nouvel arrêt ou une nouvelle percée vers un avenir plus écologique, meilleur et plus sûr», a conclu le secrétaire général de l'ONU.
(ATS)