Les deux plaintes des trois enfants d'Alain Delon à l'encontre d'Hiromi Rollin, notamment pour violence sur personne vulnérable et abus de faiblesse sur leur père, ont été classées sans suite pour infractions insuffisamment caractérisées, a annoncé jeudi le parquet de Montargis.
La plainte d'Hiromi Rollin, déposée contre les enfants Delon pour des violences lors de son expulsion de la propriété de l'acteur à Douchy (Loiret) le 5 juillet 2023, a elle aussi été classée sans suite pour les mêmes raisons, selon un communiqué du parquet.
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L'acteur Alain Delon, «extrêmement choqué du déballage médiatique orchestré par son fils Anthony», va déposer plainte contre lui, dénonçant des propos qui viseraient à «lui nuire» ainsi qu'à sa fille Anouchka, a annoncé son avocat Me Christophe Ayela jeudi dans un communiqué transmis à l'AFP.
Dans un entretien à Paris Match publié jeudi, Anthony Delon indique que son père Alain est «affaibli» et affirme avoir déposé une main courante contre sa soeur Anouchka, lui reprochant de ne pas l'avoir informé que leur père aurait échoué à «cinq tests cognitifs» entre 2019 et 2022.
Deux plaintes contre Hiromi Rollin
Le 6 juillet 2023, le parquet de Montargis avait ouvert une enquête préliminaire à l'encontre de la dame de compagnie du monument du cinéma, notamment pour des faits de harcèlement moral. Deux plaintes avaient été déposées par les trois enfants Delon, Anthony, Anouchka et Alain-Fabien.
La première plainte visait des faits de «harcèlement moral, détournement de correspondances et maltraitance animale», selon le magistrat. Les enfants y dénonçaient notamment «l'attitude dénigrante et agressive» de la dame de companie à l'encontre d'Alain Delon et de ses enfants, ainsi que «ses agissements tendant à capter à son profit les courriers et messages téléphoniques de celui-ci».
Une seconde plainte avait été déposée par le fils aîné, Anthony, dans un commissariat parisien, visant elle aussi Hiromi Rollin pour des faits de violence sur personne vulnérable et abus de faiblesse. Selon le parquet, les investigations menées par la Section de recherches d'Orléans et la brigade de recherches de Montargis ont notamment permis d'entendre «près d'une cinquantaine de témoins» et de «réaliser des perquisitions aux domiciles d'Alain Delon et d'Hiromi Rollin».
Pas de lien de causalité
«Nul acte de violence au préjudice d'Alain Delon n'a été constaté par les témoins ou par le personnel de santé qui le visitait régulièrement. (...) Si le comportement d'Hiromi Rollin a pu être qualifié de directif par certains témoins, il n'existe pas de lien de causalité avec une dégradation de la santé d'Alain Delon susceptible de caractériser le délit de harcèlement moral. L'infraction d'abus de faiblesse n'apparaît pas plus constituée», écrit le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux.
«S'agissant des faits dénoncés par Hiromi Rollin, l'exploitation d'enregistrements vidéos permet d'écarter la commission d'un acte positif de violence le 5 juillet 2023», ajoute le magistrat. «L'infraction de dénonciation calomnieuse n'est enfin pas constituée, faute de caractérisation d'une mauvaise foi des enfants Delon», précise M. Gaux.
(AFP)