Les premiers résultats partiels sont tombés. A Genève, le texte recueille pour l'instant 78,6% d'avis favorables, après dépouillement de 95% des bulletins par correspondance. Le même scénario se dessine dans le canton de Vaud, avec pas moins de 81,3% de oui. En Valais, le oui fait la course en tête avec 70% de oui.
Outre-Sarine, la loi révisée sur la transplantation semble avoir plus de mal à rassembler pour l'instant. L'Argovie dirait non de justesse, Zurich oui avec 51,2% d'opinions favorables. St-Gall et les Grisons devraient aussi accepter l'objet, de même que Bâle-Ville, à 60,1%.
Désromais, les médecins partiront du principe que toute personne est favorable au prélèvement de ses organes. Pour exprimer son refus, il faudra s'inscrire dans un registre. En cas de doute, les proches de la personne défunte pourront toujours refuser.
Du consentement explicite au présumé
Actuellement, la Suisse vit sous le régime du consentement explicite. Toute personne qui souhaite faire don d'un ou de plusieurs de ses organes après son décès doit le faire savoir, au moyen d'une carte de donneur par exemple. Sinon, les médecins posent la question aux proches, qui souvent refusent.
Passer au consentement présumé permettrait d'augmenter le nombre de donneurs d'organes et ainsi sauver des vies, estimait le Conseil fédéral: plus de 1400 personnes sont en attente d'un organe en Suisse. Chaque semaine, une ou deux personnes décèdent faute d'avoir reçu un nouvel organe à temps.
Mais ce changement de système, soutenu par tous les partis sauf l'UDC et le PEV, pourrait mettre à mal le droit à l'autodétermination des personnes, selon le comité citoyen qui avait lancé un référendum. Près de 6 millions de personnes devraient être informées qu'elles doivent, en cas de refus, s'opposer par écrit au don d'organes. Un objectif irréaliste, selon ces opposants comptant des médecins, des théologiens et des juristes, et qui craignent des dérives.
(ATS)