Depuis le début des années 1970, c'est l'Iowa, un État agricole aux vastes plaines peu peuplées du centre du pays, qui donne le coup d'envoi de la saison des primaires du parti républicain lors du vote de ses électeurs en petites assemblées de quartier, les «caucus».
Très souvent, le vainqueur dans l'Iowa finit par remporter l'investiture de son parti, ce qui donne à l'État un statut de «faiseur de roi». Pour son premier déplacement de l'année dans cet État du Midwest, Donald Trump a choisi de parler d'éducation.
Concurrencer Ron DeSantis
Il a notamment promis de «couper les financements fédéraux à toute école qui parle de 'théorie critique de la race' (un concept universitaire devenu une formule attrape-tout pour les programmes de sensibilisation au racisme, ndlr) ou de folies transgenres», s'attirant de longues acclamations du public.
Une façon de concurrencer le gouverneur de Floride Ron DeSantis – considéré comme son principal adversaire, même s'il n'est pas encore candidat - sur son terrain de prédilection. L'étoile montante de la droite dure dénonce sans cesse les tentatives d'«endoctrinement» des progressistes dans les écoles américaines et a fait des questions d'éducation sa marque de fabrique.
«Ce qu'ils enseignent à l'école est dément»
Ses manœuvres pour restreindre l'enseignement des sujets en lien avec l'orientation sexuelle à l'école primaire lui avaient offert une attention médiatique dont rêveraient de nombreux candidats à l'élection présidentielle. Signe de l'importance du sujet, une des supportrices de Donald Trump a estimé lundi, lors d'une séquence de questions-réponses en fin de meeting, que les écoles sont devenues des «camps d'endoctrinement (...) focalisés sur la sexualisation de nos enfants».
«Nous devons revenir au bon sens, c'est-à-dire la lecture, l'écriture et l'arithmétique», lui a répondu l'ancien président, jugeant que «ce qu'ils enseignent à l'école aujourd'hui est dément». Décidé à marquer des points dans cet État très rural, il a aussi promis de s'attaquer aux réglementations environnementales et d'"annuler toutes les mesures de (Joe) Biden qui brutalisent nos agriculteurs».
(ATS)