Il risque 30 ans de prison
Alexeï Navalny affirme être visé par de nouvelles accusations pour «terrorisme»

L'opposant russe Alexeï Navalny a affirmé jeudi être visé par de nouvelles accusations pour «promotion du terrorisme», «appel à l'extrémisme», «financement d'activités extrémistes» et «réhabilitation du nazisme». Ces peines sont passibles de 30 ans de prison.
Publié: 21.10.2022 à 06:48 heures
En mars dernier, l'opposant russe Alexeï Navalny a été condamné à neuf ans de prison en régime «sévère» pour des accusations d'escroquerie qu'il juge fictives (archives).
Photo: Keystone

«Les avocats ont calculé que cela faisait environ 30 ans, en prenant en compte les peines prévues pour chacun de ces articles» du code pénal, a-t-il indiqué dans un message diffusé par son équipe sur les réseaux sociaux. Le militant anticorruption de 46 ans, considéré comme le principal détracteur du président Vladimir Poutine, précise avoir reçu une notification l'informant de l'ouverture de cette nouvelle affaire criminelle alors qu'il est déjà emprisonné.

«Je suis un génie du monde criminel (...) Vous pensiez tous que j'étais depuis deux ans à l'isolement, en prison, mais en fait je commettais des crimes activement», a-t-il ironisé, en félicitant les enquêteurs russes pour leur «vigilance». Selon lui, ces nouvelles accusations seraient visiblement liées, en partie, à des vidéos publiées par ses alliés en exil, qui continuent de militer contre le pouvoir russe depuis l'étranger.

Emprisonnement dénoncé par l'Occident

Alexeï Navalny a été arrêté en Russie en janvier 2021, à son retour au pays après avoir subi une grave tentative d'empoisonnement, qu'il attribue au Kremlin. En mars dernier, il a été condamné à neuf ans de prison en régime «sévère» pour des accusations «d'escroquerie» qu'il juge fictives.

Il continue de transmettre des messages dénonçant Vladimir Poutine et son intervention en Ukraine à ses avocats, qui sont ensuite publiés en ligne par son équipe. Cet été, il a affirmé à plusieurs reprises avoir été placé en cellule disciplinaire dans sa colonie pénitentiaire près de Vladimir, à 200 km à l'est de Moscou. Son empoisonnement en 2020, puis son emprisonnement, ont été vivement dénoncés en Occident.

(ATS)

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