«A peine le bétail était-il arrivé en montagne que des attaques de loups ont été signalées presque quotidiennement. Plusieurs alpages des cantons des Grisons et du Valais ont déjà dû être évacués», affirme la SSEA dans un communiqué.
Avant que «la situation n'empire», elle souhaite que des discussions soient menées afin «d'introduire des mesures». «Nous demandons notamment que les contributions d'estivage soient versées même si le bétail a dû être évacué, car les exploitants comptent sur ces paiements directs», a indiqué à Keystone-ATS Andrea Koch, gérante de la SSEA.
En ce qui concerne la protection des troupeaux, «nous demandons que le coût du travail soit également compensé - et pas seulement le matériel nécessaire - car il s'agit de la charge financière la plus importante», poursuit Andrea Koch. L'obtention «facilitée et plus rapide» d'un chien de protection est également souhaitée.
Certains propriétaires renoncent à conduire leur bétail sur l'alpage. Ce dernier «perd ainsi immédiatement de sa valeur. Sans la gestion des alpages et des pâturages, les régions de montagnes situées en dessous de 2500 mètres d'altitude seront rapidement envahies par les buissons puis par la forêt», prévient la SSEA.
La SSEA appelle les cantons «à mettre rapidement en oeuvre l'autorisation de tir lorsque la limite des dommages causés par le loup est atteinte, afin d'éviter de nouveaux dégâts». Une telle autorisation vient d'être délivrée par le Conseil d'Etat valaisan pour tirer un loup dans la vallée de Conches.
Le grand prédateur a tué un total de quatorze moutons sur deux alpages, l'un protégé et l'autre ne pouvant pas bénéficier de mesures de protection. L’autorisation est valable 60 jours, «aussi longtemps que des animaux de rente se trouvent dans le périmètre de tir et que le potentiel de dommages subsiste».
Globalement, la SSEA demande une révision de la loi sur la chasse «permettant une meilleure régulation du loup». Pour mémoire, une révision de la loi a été refusée par 51,9% des votants le 27 septembre 2020, plébiscitée dans l'espace alpin et les petits cantons, mais refusée dans les centres urbains.
(ATS)