L'attaque d'un fourgon qui transportait entre Rouen et Evreux un détenu – qui a pris la fuite – a provoqué la mort d'au moins deux agents pénitentiaires mardi matin, a-t-on appris de sources concordantes.
«Un convoi pénitentiaire a été attaqué dans l'Eure. Deux de nos agents pénitentiaires sont décédés. Toutes mes pensées vont aux victimes, à leur famille et à leurs collègues», a indiqué sur X (ex-Twitter) le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui a dit qu'il se rendait à «la cellule de crise» de son ministère.
«Fusil à pompe» et «voiture bélier»
Au moins deux agents de la pénitentiaire «sont décédés victimes de tirs de fusil à pompe» lors de l'attaque vers 11H00 «à la voiture bélier» au péage d'Incarville dans l'Eure d'un fourgon qui transportait un détenu, a précisé cette source. Celui-ci a pris la fuite.
Selon une autre source policière, l'attaque a été menée par un commando de plusieurs malfaiteurs qui ont utilisé deux véhicules. L'un de ces véhicules a été retrouvé peu après les faits, «carbonisé», dans un lieu qui n'a pas été précisé par cette source. La première source policière a indiqué que les malfaiteurs avaient pris la fuite et que l'un d'eux avait été blessé.
Sur l'autoroute A154, au péage d'Incarville, où le trafic a été interrompu, se trouvaient plusieurs véhicules de police et une tente blanche a été dressée, a constaté un correspondant de l'AFP sur place.
Un détenu en fuite
«Condoléances sincères et attristées aux familles endeuillées et aux agents du ministère de la Justice. Le plan 'Épervier' a été déclenché. Tous les moyens sont mis en oeuvre pour retrouver ces criminels. Sur mon instruction, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés», a pour sa part écrit sur X le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
200 gendarmes sont engagés, principalement des gendarmes départementaux et des motards de l'Eure mais également des départements voisins (Seine-Maritime, Calvados, Val-d'Oise et Yvelines), ainsi qu'un hélicoptère, a détaillé une source de la gendarmerie. Le GIGN de Satory (Yvelines) se rendait sur place à la recherche du détenu évadé et de ses complices, selon la gendarmerie. Le détenu en fuite est né en 1994, selon une source proche du dossier. L'Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) a été saisi, a ajouté cette même source.
(AFP)