Cette réaction intervient après des déclarations du président Emmanuel Macron, mercredi sur France 5, laissant entendre que la séquence avait pu être modifiée au montage, comme l'a auparavant affirmé la famille de l'acteur.
Ce dernier est par ailleurs mis en examen pour viols depuis 2020, après une plainte d'une comédienne, Charlotte Arnould.
Dans les règles «déontologiques»
«Il n'y a aucun doute et aucune ambiguïté sur le fait que c'est bien la jeune fille à l'image qui est ciblée par les propos de Gérard Depardieu», a assuré le groupe de télévision public, selon qui «le reportage de «Complément d'enquête» sur Gérard Depardieu a été réalisé dans le plus grand respect des règles déontologiques».
Mandaté jeudi pour «authentifier et certifier les images et les propos concernés», un «huissier a pu visionner les rushs» (les images brutes, sans montage), a indiqué France Télévisions.
Il «atteste dans son constat qu'il s'agit d'une seule et même séquence montrant Gérard Depardieu regardant une démonstration équestre».
Il atteste également «qu'au cours de la séquence, il a pu constater les propos tenus par Gérard Depardieu et 'qu'à l'exception de la jeune fille, seuls des cavaliers d'apparence masculine entrent en premier plan des caméras'».
Depardieu soutenu par Macron
Ces images ont été tournées par l'écrivain Yann Moix lors d'un voyage de l'acteur en Corée du Nord en 2018, et diffusées dans le magazine d'investigation de France 2 «Complément d'enquête» le 7 décembre.
On y voit Gérard Depardieu multiplier les propos misogynes et insultants en s'adressant à des femmes, et en prononcer d'autres à caractère sexuel lorsqu'une petite fille à cheval passe à l'image.
Cette émission a déclenché une intense polémique, après la mise en cause de l'acteur pour des accusations de viol et d'agressions sexuelles, qu'il conteste.
Interrogé mercredi sur l'acteur dans l'émission «C à vous», Emmanuel Macron a répondu: «Il y a parfois des emballements sur des propos tenus, je me méfie du contexte (...) J'ai vu les images, j'ai entendu aussi qu'il y avait des polémiques sur les mots qui étaient en décalage avec les images».
(ATS)