Immigration, fiscalité, retraites
Le nouveau Premier ministre Michel Barnier expose sa vision de la France

Le gouvernement français a démissionné ce 16 juillet. Le Premier ministre français a mis fin au casse-tête et a formé son nouveau gouvernement samedi 21 septembre. Suivez les dernières informations avec Blick.
Publié: 21.09.2024 à 17:40 heures
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Dernière mise à jour: 22.09.2024 à 21:24 heures
22.09.2024, 20:51 heures

PMA, IVG: les «grandes lois» de «progrès social ou sociétal» seront «intégralement préservées»

Les «grandes lois» de «progrès social ou sociétal» comme celles sur l'interruption volontaire de grossesse ou l'assistance médicale à la procréation (AMP ou PMA) seront «préservées», a assuré le Premier ministre Michel Barnier dimanche sur France 2.

«Ces lois, elles seront intégralement préservées» et «je serai un rempart pour qu'on préserve l'ensemble de ces droits acquis» en termes «de libertés, de progrès social. Il n'y a aucune ambiguïté», a déclaré le chef du gouvernement au lendemain de la présentation de son gouvernement, où son entrés plusieurs ministres conservateurs.

22.09.2024, 20:46 heures

La santé mentale sera une priorité

Le Premier ministre a aussi annoncé qu'il souhaitait faire de la «santé mentale» la «grande cause nationale» de l'année 2025.

La psychiatrie subit une crise grave et persistante en France: un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants et le volume de lits diminue, alors que le nombre de patients a été multiplié par deux ces vingt dernières années. 

Un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à la santé mentale, très attendu, était programmé cet été mais avait été annulé après la dissolution de l'Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron.

22.09.2024, 20:44 heures

Le Premier ministre promet d'éviter toute polémique avec Emmanuel Macron

«Il n'y aura pas de polémique avec le président de la République», a assuré Michel Barnier. «C'est l'intérêt du pays. Il faut aussi cet esprit de compromis positif, dynamique avec le chef de l'Etat», a-t-il ajouté. Mi-septembre, Michel Barnier avait estimé qu'il n'y avait «pas de domaines réservés» au président de la République, préférant évoquer des «domaines partagés». 

22.09.2024, 20:24 heures

La fermeté contre les migrants au programme de Michel Barnier

Il y aura bien de nouvelles mesures pour restreindre l'afflux de migrants en France. Le nouveau Premier ministre l'a confirmé, tout en affirmant qu'il n'y aura pas d'idéologie, mais des «solutions pratiques».

«On va faire des choses pratiques pour limiter une immigration insupportable. Il n'y aura pas de tabou, pas de totem. Mais nous ferons preuve de fermeté», a -t-il poursuivi

22.09.2024, 20:21 heures

Michel Barnier fait l'éloge du compromis

«Le compromis n'est pas la compromission»: la formule est connue et Michel Barnier l'a employé dès le début de son entretien sur France 2, avant d'annoncer quelques minutes plus tard qu'il ne «sera pas candidat en 2027» à la présidence de la République. Compromis: une formule presque suisse pour celui qui affirme «ne pas s'être couché pour devenir Premier ministre» . 

Côté fiscalité: la porte d'un effort supplémentaire demandé aux plus riches est ouverte. Michel Barnier n'a pas exclu un impôt spécifique pour les classes les plus aisées, et peut-être sur les plus grandes entreprises multinationales «qui peuvent aussi contribuer au redressement national». Il s'est en revanche prononcé contre un alourdissement de la dette écologique.

Michel Barnier a promis de faire «très attention à la signature et à la crédibilité de la France». Sur la réforme des retraites, très contestée par la gauche et le Rassemblement national (qui va proposer son abrogation le 31 octobre à l'Assemblée nationale), le nouveau Premier ministre propose de reprendre cette réforme, sans mettre en cause son «cadre financier». Réforme possible donc, mais pas question d'en aggraver l'impact financier

22.09.2024, 20:14 heures

La France est dans «un état très grave» selon Michel Barnier

Les premiers mots du nouveau Premier ministre Michel Barnier sont une sorte de signal d'alarme. La France est dans un «état très grave» vient-il d'avertir sur France 2, lors de sa première apparition télévisée après la nomination de son gouvernement. Et de citer d'emblée les 50 milliards d'euros d'intérêts de la dette à payer chaque année par la France.

22.09.2024, 20:13 heures

Bruno Le Maire est parti...pour la Suisse

Le ministre des Finances français n'est plus Bruno Le Maire. Celui-ci a été l'un des premiers membres du gouvernement sortant démissionnaire à céder sa place ce dimanche à son remplacant, le député de Haute Savoie Antoine Armand, 33 ans, qui présidait jusque-là la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.

Fait important: Antoine Armand sera un grand argentier qui n'aura pas la haute main sur le budget, sujet le plus sensible à l'agenda du gouvernement. Le nouveau ministre des comptes publics, Laurent Saint-Martin, est directement relié au chef du gouvernement.

Avant de partir enseigner en Suisse, à l'Université de Lausanne, Bruno Le Maire a mis en garde son successeur contre des hausses d'impôts, sujet de nouveau évoqué dans un pays qui détient déjà le record mondial des prélèvements obligatoires

22.09.2024, 19:31 heures

Michel Barnier défend son gouvernement à 20 heures

Le nouveau Premier ministre français prendra la parole à 20 heures sur France 2 pour défendre son gouvernement tout juste nommé. Une prise de parole qui doit être forte et convaincante, tant les obstacles sont sérieux devant ces 39 ministres presque tous (sauf un) issus de la droite et du centre-droit. 

Que va dire Barnier, alors qu’Emmanuel Macron réunit ce lundi 23 septembre le premier conseil des ministres pour cette nouvelle équipe, avant de s’envoler pour l’Assemblée générale des Nations unies à New York?

On peut anticiper les sujets qui seront évoqués. Pourquoi un tel retour en force de la droite, alors que le président de la République plaidait pour une «union nationale»? Quelles priorités, en particulier sur le plan budgétaire, compte tenu de l’état «très grave» des finances publiques? On imagine aussi que Michel Barnier cherchera à démontrer qu’il est bien le seul patron de cette équipe, ce dont doutent pas mal d’observateurs focalisés sur le nouveau ministre de l’Intérieur, l’influent Bruno Retailleau, ex-leader de la droite au Sénat.

Des explications seront aussi nécessaires sur les critères du casting ministériel. Beaucoup de ministres sont inconnus du grand public. Michel Barnier a privilégié des parlementaires, bons connaisseurs de l’Assemblée nationale et du Sénat, et des politiciens ancrés dans les territoires. Un gouvernement moins parisien, et composé d’élus souvent chevronnés. Viendra ensuite la question fatale: comment trouver une majorité dans une Assemblée divisée, où les députés qui soutiennent le gouvernement sont environ 230, sur 577, loin des 289 indispensables pour obtenir la majorité absolue.

22.09.2024, 16:46 heures

Éric Ciotti annonce son départ des Républicains

Dans une interview accordée au Figaro, Éric Ciotti, président des Républicains, fait savoir qu'il quitte la direction de son parti, un mois après avoir fondé l'Union des droites pour la République (UDR) et amorcé un rapprochement avec le Rassemblement national.

«Je prends acte de la dissolution de l’état-major des Républicains dans la macronie. Ce gouvernement n’est pas un gouvernement de cohabitation. C’est un gouvernement macroniste, avec quelques LR comme cautions et alibis», explique-t-il dans les colonnes du quotidien.

Éric Ciotti faisait face à des critiques internes depuis son rapprochement avec Marine Le Pen et Jordan Bardella lors des dernières élections législatives. Des procédures d'exclusion avaient été initiées par plusieurs responsables de LR.

22.09.2024, 07:32 heures

Le ministre chargé des Outre-mer, François-Noël Buffet, face à des dossiers ultra-sensibles

François-Noël Buffet, désigné ministre des Outre-mer dans le gouvernement de Michel Barnier auquel il sera directement rattaché, devra gérer plusieurs dossiers brûlants, dont celui de la Nouvelle-Calédonie, où sa nomination a été accueillie positivement dimanche.

En remplacement de la macroniste Marie Guévenoux, il récupère un portefeuille ultrasensible et émaillé d'urgences. D'abord avec la Nouvelle-Calédonie, où 13 personnes sont mortes dans les violences depuis mai, à la suite de la mobilisation indépendantiste contre la réforme du corps électoral qui a, depuis, été suspendue.

La Martinique est aussi en proie à des tensions ces derniers jours, avec des manifestations contre la vie chère. La Guadeloupe est pour sa part touchée par des grèves d'agents EDF et subit des coupures d'électricité, tandis que Mayotte est confrontée aux conséquences d'une crise notamment migratoire.

La nomination de M. Buffet a été accueillie positivement en Nouvelle-Calédonie, du côté indépendantiste comme du côté loyaliste.

En Martinique, des figures du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), un collectif en pointe du mouvement contre la vie chère, se sont dits vigilants, après avoir appris le nom du nouveau ministre lors d'une action de blocage de supermarchés dans l'est de l'île.

Dans l'île voisine de Guadeloupe, le secrétaire national aux Outre-mer du Parti socialiste Olivier Nicolas estime pour sa part que cette nomination «n'offre qu'une seule satisfaction»: «la fin du rattachement de ce ministère au ministère de l'Intérieur qui, depuis le début du second quinquennat Macron en 2022, sonnait comme une relégation et une réduction des problématiques ultramarines aux questions d'ordre public.»

Source: AFP

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