L'adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs personnes jeudi à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne) est décédé vendredi en début d'après-midi, a annoncé le parquet d'Evry dans un communiqué.
L'enquête est désormais ouverte des «chefs d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire», indique le procureur de la République Grégoire Dulin. «Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l'interpellation des auteurs», ajoute son communiqué.
Aucune interpellation
Rappel des faits. D'après une source policière, l'adolescent a été passé à tabac en sortant du collège par plusieurs personnes qui ont ensuite pris la fuite. Il a été retrouvé dans une rue «non loin de son établissement scolaire», selon le parquet.
Aucune interpellation n'avait eu lieu jeudi soir. L'enquête, confiée à la police judiciaire de l'Essonne, devra permettre de déterminer les circonstances de l'agression, selon le ministère public. Les caméras de vidéosurveillance installées à Viry-Châtillon, une ville d'un peu plus de 30'000 habitants située au sud de Paris, «permettront peut-être» d'y voir plus clair, a espéré sur BFMTV le maire Jean-Marie Vilain (Les Centristes). Les images «ont déjà été réquisitionnées par la police», a-t-il ajouté.
Des «voyous de la pire espèce»
Les faits se sont produits «vers 16h20» alors que l'adolescent, élève en classe de troisième au collège Les Sablons, dans un quartier populaire de Viry-Châtillon, sortait d'un cours de musique, a précisé à l'AFP Jean-Marie Vilain. L'adolescent a été «agressé alors qu'il était sur le chemin de son domicile, entre deux cages d'escalier», selon l'édile. «Je ne sais pas s'il était attendu ou visé, mais il n'y avait pas de tensions particulières à la sortie du collège à ce moment-là», a souligné l'élu.
Le collégien était en arrêt cardio-respiratoire quand il a été pris en charge par les pompiers, a indiqué une source policière. Il a été transporté à l'hôpital Necker à Paris en urgence absolue, selon le maire. Les agresseurs «ont essayé de le massacrer», a commenté Jean-Marie Vilain, parlant de «voyous de la pire espèce».
Une autre agression deux jours avant
Les faits de Viry-Châtillon se sont produits 48 heures après l'agression d'une adolescente de 13 ans devant un collège d'un quartier populaire de Montpellier. La jeune fille a été «gravement blessée» selon le parquet, qui avait annoncé mercredi soir sa sortie du coma.
«Cette ultra-violence devient banale», a commenté le maire de Viry-Châtillon. Selon l'élu, une cellule psychologique sera mise en place vendredi au collège Les Sablons, afin d'apporter un soutien «aux élèves mais aussi aux enseignants».
(AFP)