La Suédoise de 20 ans, arrêtée mardi par la police, a été libérée sous contrôle judiciaire et comparaîtra devant un tribunal londonien le 15 novembre, est-il précisé. Elle fait partie d'un groupe de 26 personnes inculpées pour cette manifestation, à laquelle ont participé plusieurs centaines de protestataires.
Poursuivie pour non-respect de l'injonction de l'autorité
Formellement, Greta Thunberg est poursuivie pour ne pas s'être pliée à l'injonction de la police de ne pas bloquer la rue où se déroulait cette action de protestation contre la tenue – dans un hôtel du quartier cossu de Mayfair – de l'Energy Intelligence Forum. Cette rencontre réunit les dirigeants des grandes compagnies productrices d'hydrocarbures.
La jeune Suédoise est coutumière d'actions de blocage, comme à Malmö, ce qui lui a valu une amende il y a quelques jours. En janvier, elle avait été emmenée de force par des policiers hors d'une manifestation contre le recours au charbon en Allemagne.
«Derrière ces portes closes (...) des politiciens sans carrure concluent des accords et des compromis avec les lobbyistes du secteur destructeur des combustibles fossiles», avait dénoncé Greta Thunberg devant la presse mardi matin avant son arrestation.
Le patron de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, Amin Nasser, a réaffirmé au cours de la conférence que «de nouveaux investissements» dans les hydrocarbures étaient nécessaires pour contrer le déclin des champs pétrolifères vieillissants. Les manifestants critiquaient aussi le fait que le président de la COP28, la conférence annuelle des Nations unies sur le climat prévue pour se dérouler du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, ne soit autre que le patron de la compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, Sultan al-Jaber.
(ATS)