L'avocat de 38 ans a annoncé sa candidature samedi au Journal de Morges et dans une interview du Matin Dimanche, diffusée sur le site internet de 24 heures. Il est le premier Vert à se dire partant après le refus des trois autres conseillères nationales, Sophie Michaud-Gigon, Léonore Porchet et Valentine Python.
Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 30 septembre chez les Verts. Une assemblée générale extraordinaire de désignation se déroulera ensuite le 12 novembre à Renens.
Depuis mars au Conseil national, où il a pris le siège du retraité Daniel Brélaz, Raphaël Mahaim dit vouloir «porter les aspirations» de sa génération, particulièrement en cette période de «tournant énergétique.»
Selon le citoyen de Lussy, père de trois enfants, «il ne s'agit pas que de dénoncer mais aussi de prendre ses responsabilités et mon expérience parlementaire de 16 ans, aux trois niveaux de l'Etat, me permet de le faire», affirme celui qui, avant de siéger à Berne, a été conseiller communal à Echichens (2006-2009) et député au Grand Conseil vaudois (2007-2021).
Mahaim le «challenger»?
Raphaël Mahaim veut rejoindre le Conseil des Etats «parce que cette chambre est un verrou sur la voie de la transition». Il juge que les sénateurs aux commandes «ont raté leur rendez-vous avec l'histoire» avec le retard pris en matière de sobriété énergétique et d'énergies renouvelables.
S'il est désigné le 12 novembre par son parti, Raphaël Mahaim devrait se retrouver sur un ticket rose-vert avec le socialiste Pierre-Yves Maillard. «Nous ne serions pas concurrents mais partenaires», estime-t-il, relevant que tous deux ont des profils «très complémentaires».
Tandis que Pierre-Yves Maillard «marque la politique suisse de son empreinte dans le domaine social, je suis profilé sur d'autres sujets: agriculture, climat, transports, fiscalité ou encore politique européenne», remarque-t-il.
Raphaël Mahaim reconnaît toutefois qu'il ne part pas dans la position du favori, «mais dans celle du challenger.» Cela serait le cas dans une association avec Pierre-Yves Maillard, mais aussi pour reprendre au PLR le deuxième siège vaudois au Conseil des Etats, occupé actuellement par Olivier Français.
(ATS)