Plusieurs milliers de personnes ont participé aux rassemblements, selon un communiqué des organisateurs. Le lancement de la campagne a été un succès, ont-ils dit, ajoutant que la Suisse n'était pas seulement prête à voter oui au «mariage pour tous» mais aussi à se battre pour cela. Le comité national envisage donc avec confiance les trois prochains mois de campagne.
Le 26 septembre, les Suisses auront la possibilité de faire un pas important vers plus d'égalité, une meilleure acceptation et une plus grande protection des familles et des enfants, selon le comité des partisans de la loi. Les couples de même sexe doivent avoir à l'avenir les mêmes droits que leurs homologues hétérosexuels.
Des représentants de la politique, de la culture et de la société civile ont fait campagne dimanche en ce sens avec des discours, des concerts, des jeux et des pique-niques dans des parcs et des zones piétonnes. De Genève à Saint-Gall et de Bâle à Bellinzone, des drapeaux arc-en-ciel ont été déployés pour «envoyer un signal pour l'amour et l'égalité».
La veille à Genève, les militants LGBTIQ+ ont exprimé leurs revendications en dansant, en applaudissant et accompagnés parfois au son des klaxons.
En cas d'approbation, la nouvelle loi constituera une «étape importante», a relevé la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet. Une fois n'est pas coutume, elle souhaite que le gouvernement genevois fasse campagne activement sur un objet fédéral.
Et de dénoncer les discriminations dont sont encore victimes les couples homosexuels sur la naturalisation ou l'adoption conjointe. «Le mariage pour tous aura un réel impact pour ces familles et ces enfants», a insisté Mme Fontanet. Elle-même a déposé un projet de loi cantonal pour tenter de centraliser les droits face aux discriminations liées à l'identité de genre.
La révision de loi a été adoptée en décembre dernier au Parlement. En début de semaine, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a plaidé en faveur du mariage pour tous. Depuis 2007, les couples homosexuels peuvent conclure des partenariats enregistrés. Ils n'ont toutefois pas accès au mariage.
La future loi éliminera plusieurs inégalités entre couples homos et hétéros en matière de don de sperme, d'adoption et de naturalisation facilitée. Deux hommes ou deux femmes pourront par exemple adopter conjointement un enfant. La loi prévoit des garde-fous: le don de sperme anonyme reste interdit, tout comme le don d'ovules et la gestation pour autrui.
Un comité interpartis, composé principalement de représentants de l'UDF et de l'UDC, s'y oppose. Pour eux, ces modifications auraient dû à tout le moins figurer dans la Constitution. Le don de sperme pour les couples de femmes est «juridiquement et moralement discutable», selon eux, qui avancent que le bien-être de l'enfant est négligé.
(ATS)