Une avocate californienne, connue pour défendre les droits des femmes, a déposé un recours pour «discrimination» devant la commission des droits humains de la ville de New York, car une mère d'un enfant avait été disqualifiée d'un concours de miss sur ce motif.
«Etre enceinte ou être parent n'est pas un crime et cela ne devrait exclure personne d'un emploi ou d'une opportunité professionnelle», a plaidé l'avocate devant des journalistes réunis dans le célèbre Central Park de Manhattan.
D'après elle, les «règlements d'éligibilité» des concours de Miss Monde et Miss Amérique imposent que toute candidate soit «non mariée, sans enfant, pas enceinte et sans personne légalement dépendante».
«Il s'agit d'une discrimination contre les femmes parents»
«Il s'agit d'une discrimination contre les femmes parents qui viole la législation de l'Etat de New York et en particulier une ordonnance de la ville de New York interdisant les discriminations fondées sur le sexe et le genre», a argumenté la juriste.
Elle a dénoncé «des stéréotypes dépassés qui veulent que les femmes ne puissent pas être à la fois mères et belles, calmes et passionnées, talentueuses et généreuses».
L'avocate a prévenu qu'elle avait déjà attaqué en justice un autre concours de beauté, Miss Univers, après qu'une Californienne a été empêchée de se présenter, car elle était déjà mère d'un enfant.
Les concours de beauté coutumiers des controverses
Les concours de beauté aux Etats-Unis sont coutumiers des controverses depuis des années. En mai, les lauréates 2023 Miss USA et Miss Teen USA avaient rendu leurs couronnes en invoquant des raisons de «santé mentale», après la démission d'une dirigeante de ce concours qui avait dénoncé un environnement de travail «toxique» pour ces jeunes femmes.
Miss America est le plus ancien concours de beauté aux Etats-Unis (1921), tandis que Miss USA, créé en 1952, fut aux mains de Donald Trump jusqu'en 2015, année où il s'est lancé dans la course à la présidentielle.